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Grève des agents des Infrastructures : Les partenaires sociaux invités à la retenue

vendredi 1er juillet 2011.

 

Les agents du ministère des Infrastructures et du Désenclavement ont observé une grève de 48 heures, les 29 et 30 juin 2011 à Ouagadougou. Le premier responsable du département, Jean Bertin Ouédraogo a donné au cours du traditionnel point de presse du gouvernement le 30 juin 2011, des explications sur les plates-formes revendicatives des travailleurs.

Actualité oblige. Une crise sevit au sein du Ministère des Infrastructures et du Désenclavement et il était nécessaire pour le ministre Jean Bertin Ouédraogo d’évoquer la situation au point de presse hebdomadaire du gouvernement ce jeudi 30 juin 2011.

"Au lendemain de notre prise de service le 28 avril 2011, nous avons été interpellé par les agents du ministère de leurs plates-formes révendicatives qui s’articulaient autour de 42 points saillants" a dit d’entrée M. Ouédraogo.

Il a affirmé que les principales préoccupations étaient liées à la question indemnitaire. Il s’est agi entre autres, de l’octroi de l’indemnité de logement, de sujétion, de la prime de risque et de l’indemnité de fonction. Une commission ad’hoc avait été mise en place pour examiner à fond certains problèmes qui pouvaient être résolus à l’interne et renvoyer au gouvernement ceux qui dépassaient les compétences du ministère.

"Après une concertation avec les syndicats des travailleurs nous avons constaté que le gouvernement avait déjà pris en compte certaines préoccupations et c’est le mois d’octobre prochain, lors de la rencontre gouvernement/syndicats que toutes ces zones d’ombre seront éclairées. Nous souhaitons que les syndicats se patientent pour que les décisions soient prises à bon escient" a ajouté le ministre Ouédraogo.

Atténuer les risques d’inondations

Outre les revendications des agents du ministère des Infrastructures examinées au cours de ce point de presse du gouvernement, les journalistes se sont inquietés des grands chantiers en cours de réalisation avant la saison hivernale qui s’annonce. A ce niveau le ministre Jean Bertin a rassuré que son département a pris des dispositions nécessaires pour minimiser les risques d’inondations.

C’est ce qui explique les grandes sorties du Premier ministre Luc Adolphe Tiao pour s’enquérir de l’avancement des travaux et donner des instructions fermes aux entrepreneurs à qui les marchés ont été confiés.

Pour le cas du chantier de l’Avenue 56, le curage des caniveaux pour draîner les eaux de pluies a été réalisé. La mise en service sera effective "dès la première semaine du mois de juillet, les usagers pourront circuler sans inquiétude", a-t-il avoué.

Planifier la prise en charge des problèmes

Après plusieurs rencontres entamées, il y a toujours des mouvements de revendications dans des ministères, quelles solutions le gouvernement propose-t-il pour y mettre fin ? A cette question le titulaire du portefeuille de la communication, Alain Edouard Traoré, a signifié que des négociations sont toujours en cours pour trouver des solutions adéquates aux différentes préoccupations dans chaque département ministériel.

"Le gouvernement est en train de voir comment planifier la prise en charge de tous les problèmes" a-t-il souligné.

Il a, par ailleurs, lancé un appel aux partenaires sociaux, afin qu’ils comprennent que dans un pays comme le Burkina Faso où l’économie n’est pas prospère, il n’est pas possible de surenchérir les revendications. Elles doivent êtres inscrites dans le contexte du pays en vue de garder l’équilibre globale des finances publiques.

Le ministre de la Communication, Alain Edouard Traoré, a également indiqué que 25% du budget de l’Etat sert à payer les salaires d’environ 107 mille agents de la Fonction publique.

Mais ce qu’il ne faut pas perdre de vue, c’est que le Burkina Faso compte 15 millions de Burkinabè tous à la charge de l’Etat. Il ne faut pas oublier également les infrastructures comme les routes. "Sans infrastructures, aucun développement économique n’est possible, ni l’atteinte d’un niveau de croissance à même de créer des emplois" a conclu M. Traoré.

Afsétou SAWADOGO

Sidwaya