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Journée internationale des veuves : réduire la souffrance de la femme

vendredi 1er juillet 2011.

 

Dire que les veuves ont toujours été abandonnées à elles-mêmes, serait faire une injure aux institutions et aux organisations qui ont fait du sort de cette catégorie de personnes leur raison d’être. Mais leur consacrer une journée à l’échelle internationale, ne fera qu’améliorer le sort de ces dames dont beaucoup assument leur nouvelle situation dans le silence et dans la résignation. En consacrant le 23 juin Journée internationale des veuves, l’Assemblée générale des Nations unies entend œuvrer à faire reconnaître la situation difficile des veuves et de leurs enfants.

Ceci, dans l’espoir d’accroître le soutien accordé à ces personnes de plus en plus nombreuses dans le monde, du fait des facteurs aggravants comme les guerres. Elles sont plus de 245 millions de veuves dans le monde, à vivre le drame de la solitude, de l’isolement, de la stigmatisation, de la violence, de l’exclusion sociale et de la pauvreté… Comme si la perte du conjoint n’était pas assez dramatique pour elles, les veuves doivent encore subir des traitements parfois dégradants et humiliants pendant le deuil. Pourtant, ce n’est qu’une entrée en matière de ce qu’elles doivent se préparer à affronter le reste de leur vie.

Au nom de la tradition ou des lois modernes, selon ce qui arrange les familles, les veuves sont soumises à des traitements dont l’aboutissement principal est leur soumission, pire, leur spoliation. A l’image d’une étrangère de passage qui n’a rien apporté au foyer conjugal, certaines sont tout simplement dépossédées des biens de la famille, sans autre forme de procès ni un minimum d’égard pour les enfants pour qui, le défunt s’est battu toute sa vie. A la douleur de perdre son époux, vient s’ajouter celui de perdre les biens et dans certains cas, les enfants lorsqu’ils sont mineurs. Le plus cynique, c’est ce paradoxe déconcertant : si jamais la veuve s’aventure à se refaire une vie très rapidement après le deuil, elle est accusée de tous les noms, surtout celui de veuve joyeuse. Pourtant, on ne se prive pas de lui proposer, dans le même laps de temps, des prétendants au nom du lévirat pour dit-on, sauvegarder les liens familiaux.

Ce n’est pas forcement mauvais, à condition que l’on tienne compte de son consentement. La réalité est qu’on n’attend pas d’elle une quelconque réaction négative. Parfois, c’est même à titre d’information. Et malheur à elle si elle ose opposer un refus. Les comportements tournent souvent à des règlements de compte et la femme est le plus souvent la victime.

Conditionnées par l’éducation, certaines, par peur de la répression, adoptent la réticence et pire, renoncent à leur droit pour celles qui en savent quelque chose. Le drame, c’est que les couples, même modernes, vivent parfois comme si la vie était éternelle, sans prendre le minimum de précaution afin d’assurer leurs arrières. Pourtant, Dieu seul sait qui devance l’autre et quand. Mais des hommes continuent de croire qu’on ne doit pas tout dévoiler à la femme, oubliant que c’est elle qui est appelée à répondre au cas où l’époux venait à devancer.

« La mort est inévitable, mais nous pouvons réduire les souffrances des veuves en améliorant leur statut social et en les aidant lorsqu’elles sont dans le besoin », souligne le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, dans son message à l’occasion de la première Journée internationale de veuves, le 23 Juin 2011.

Chacun devrait Juste penser que ça n’arrive pas qu’aux autres. Et cette journée, première du genre, devrait être saluée et encouragée car elle est une invite qui appelle à la réflexion et à l’action. Elle doit avoir tout son sens et sa place dans l’agenda des grandes manifestations du monde.

Assétou BADOH

Sidwaya



Vos commentaires

  • Le 1er juillet 2011 à 04:06 En réponse à : Remariage et deals financiers avec le defunt

    Pardon Mr. le journaliste,

    personne n’en veut aux veuves qui se refont une vie apres le deces de leur mari. Ce qu’on ne veut pas voir, c’est la veuve qui sort avec un autre homme (apres le deces de son mari) sans s’etre remariee officiellement. Il y’a des veuves qui se promenent partout (eglise, enterrements, baptemes, mariages...) avec leur nouveau homme dans les bras alors qu’ils ne se sont pas remaries a l’eglise et a la mairie. Cela traumatise les enfants de voir que leur maman couche avec un homme sans etre mariee. Cette technique des veuves est financiere en fait. Elle veut continuer a profiter des avantages du defunt (pension, maison...) tout en profitant de l’argent du nouveau homme. Si elle se remarie, elle n’a plus aucun droit sur les enfants du 1er mari et elle doit quitter le domicile du defunt pour aller emmenager chez le nouveau mec.

    • Le 1er juillet 2011 à 11:44 En réponse à : Remariage et deals financiers avec le defunt

      un peu de compassion, de compréhension et de soutien pour les veuves. Celles que vous citez ne constituent qu’une infime partie de cette couche. et puis c’est Mme la journaliste et non Mr le journaliste.

    • Le 1er juillet 2011 à 13:21 En réponse à : Remariage et deals financiers avec le defunt

      vous êtes sur quelle planète ? elle n’a plus aucun droit sur les enfants de son premier mari, c’est quel texte de loi qui vous dit ca et dans quel pays ?
      SVP laissez les enfants tranquilles et soignez vos propos : "elle couche avec un homme sans être mariée". vous pouvez comptez le nombre des couples en union libre ?
      "à l’église et à la mairie", ou mettez vous la mosquée ?
      ce ne sont pas les enfants que vous plaignez. Seuelemnt dès qu’une femme perd son mari elle est vite condamnée à l’isolement, à la solitude, à la tristesse. et à la moindre manifestation d’un état contraire, certaines personnes surtout ses proches ne le supportent pas.
      Ce ne sont pas les veuves que vous attaquez mais la femme en général : Soit un homme l’épouse, soit elle n’a pas le droit de vivre en société ?

    • Le 1er juillet 2011 à 15:21 En réponse à : Remariage et deals financiers avec le defunt

      borné cce mec

  • Le 1er juillet 2011 à 14:18, par UNE VEUVE En réponse à : Journée internationale des veuves : réduire la souffrance de la femme

    Bonjour,

    C’est avec une très grande tristesse que j’ai lue le message de ce lecteur qui dit que perdre son conjoint est un deal financier pour les veuves.

    Si vous êtes un homme meme dans ce cas je ne comprendrais pas ou plutôt je ne vous souhaiterais meme pas de perdre votre conjointe ou de perdre votre père afin que les gens traitent votre maman comme vous le faites avec les veuves.

    Y a t il quelque chose de plus dramatique que de se retrouver un beau matin seule sans celui qui partageait votre vie depuis des années ??? Je ne le pense pas, ce retrouver brusquement SEULE avec des enfants la plupart du temps mineurs et surtout sans ??? Alors MONSIEUR : JE VOUS EN PRIE refléchissez ou renseignez vous avant d’ecrire ce genre de message avant de debiter des CONNERIES.

    Les veuves dont vous parlez si vous aviez prit le temps de les approcher ou de les aider je ne pense pas qu’elles seraient au bras du 1er venu comme vous semblez le dire pour de l’argent.

    Nos mamans et nos soeurs se retrouvent veuves très jeunes, pensez vous que vous avez ce droit de leur envelez le peu d’estime qui leur reste ? : LEUR FEMINITE ??? Qui êtes vous pour croire ca ?

    Et ca etonne les gens de voir les veuves souffrir quand on sait qu’il y a ce genre d’INDIVIDUS dans nos pays.

    J’espère que vous n’avez pas de SOEURS car MALHEUREUSEMENT ca n’arrive pas qu’aux autres, c’est comme l’echiquier ou toutes les cases finissent par se vider au fur et a mesure que le jeu avance.

    Repartez à la source pour vous faire éduquer car respecter toute femme quelque soit son statut equivaudrait à dire que vous respectez votre propre mere.

    Dieu vous PARDONNE et efface cette mechancété encrée en vous.

    • Le 1er juillet 2011 à 23:33 En réponse à : Journée internationale des veuves : réduire la souffrance de la femme

      Mme la veuve,
      il faut appeler un chat un chat. Les veuves qui sortent avec un autre homme sans etre remariees attirent des malheurs divins sur toute la famille. Si la veuve aime un autre homme (condition du mariage), il leur suffit d’aller se remarier officiellement et il n y a aucun probleme. Pourquoi vouloir vivre en libre union alors que Dieu condamne cela ? J’espere que les veuves qui font cela sont une minorite. Il faut respecter les regles de Dieu et se remarier devant Dieu avant de coucher avec un autre homme.