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AFFAIRE DE CHEFFERIE TRADITIONNELLE A KINDI : Des ressortissants réagissent

mercredi 29 juin 2011.

 

Après la parution dans nos colonnes d’un article portant sur une audience accordée par le ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité (MATDS) au chef de Kindi, des ressortissants de Kindi ont voulu apporter leur version.

Dans votre édition n°4885 du mardi 14 juin 2011, votre reporter rend compte d’une audience accordée par le ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité (MATDS) au chef de Kindi en titrant : « La paix sociale mise a rude épreuve ». Et dans votre rubrique « Pot-pourri » du vendredi 17 juin 2011, vous publiiez une information titrée : « Kindi : le chef dénonce une tentative de manigance ». Nous venons, par la présente, apporter quelques éléments d’éclaircissement, notamment sur des déclarations inexactes faites par le chef et des contrevérités. Vous remerciant à l’avance pour l’intérêt que vous ne manquerez d’accorder à cette rectification, nous vous remercions pour votre sollicitude et pour le travail remarquable que "Les Editions Le Pays" abattent dans l’information juste des populations.

Nous voudrions rappeler à l’opinion que la majorité des populations de la commune rurale de Kindi, qui compte cinq gros villages (Koné, Maneviré, Masré, Nassoulou et Zerkoum) et dix secteurs, souhaite faire de Kindi une commune de référence parmi les 302 communes rurales que compte le Burkina Faso. En effet, ces populations ont vu en la décentralisation l’opportunité d’un réel développement à la base après plusieurs années de stagnation. Au moment où l’espoir commençait à pointer à l’horizon avec les initiatives heureuses prises par le conseil municipal et entérinées par les différentes composantes de la localité, la chefferie traditionnelle locale s’en est mêlée pour diviser et briser l’élan pris. Il n’est pas nécessaire pour le moment de revenir ici sur les péripéties qui ont conduit à l’intronisation de l’actuel chef au détriment de celui sur qui les populations avaient jeté leur dévolu.

C’est ainsi que depuis son intronisation en 2007, le village qui n’avait pas de chef depuis sa création est divisé parce que le chef actuel confond ses attributions à celles de l’Administration. Qu’en est-il exactement de l’affirmation du chef selon laquelle le maire veut introniser un autre chef ? Nous nous demandons si nous sommes bien au Burkina Faso ; autrement dit depuis quand l’administration municipale procède à des intronisations de chefs ? Si le ridicule tuait... Par ailleurs, peut-il situer l’opinion sur le fameux conseil de sages qui l’aurait désigné ? Pour l’information et pour la vérité historique, il faut savoir qu’après avoir eu vent de ses manœuvres de dernière minute, son concurrent pour éviter un bain de sang ne s’est pas présenté au simulacre d’intronisation.

Concernant l’attribution de la parcelle n° 13 section AD dans la zone de lotissement de Kindi, il faut indiquer que le doyen de la famille Zoundi (le vieux Yembi Zoundi), au regard de plusieurs considérations familiales, a, par courrier en date du 12 avril 2011, sollicité un terrain au maire. Le souci était de faire en sorte que dans la perspective du lotissement qui avait été entamée, la famille puisse disposer d’un terrain devant servir à édifier effectivement dans les années à venir un palais dans lequel se reconnaîtraient tous les fils et filles de Kindi et surtout de Zagtogo. En effet, à ce jour, ils sont très nombreux ceux qui n’osent pas mettre le pied au domicile familial du chef, bâti sur le terrain de son père. Ce n’est donc pas un patrimoine de toute la collectivité. Après examen de la doléance du doyen, le conseil municipal a donné une suite favorable à la démarche qui a, du reste, été portée par une importante frange de la famille.

Il l’a notifiée à travers une correspondance datée du 29 avril 2011. S’agissant des supposés affrontements du 11 juin 2011, il s’est agi d’une assemblée générale de la famille convoquée par le doyen et qui a enregistré une grande participation des membres aussi bien du village que des quatre coins du pays. D’où viennent ces prétendus affrontements et ces accusations d’un rendez-vous avec le maire ? Nous affirmons ici que la réunion de famille s’est très bien déroulée et que par conséquent, nous ne voyons pas pourquoi il y aurait eu une intervention de la gendarmerie. Cela dit, nous souhaitons seulement que les hommes et femmes de bonne volonté se démarquent de ces comportements de nature à freiner le développement et à toujours focaliser négativement l’attention de l’opinion sur notre commune.

Nous appelons les fils et filles de Kindi à ne pas céder à la désinformation et à l’achat de leur conscience par quelques bouteilles de breuvage frelaté. L’autorité est libre de recevoir tout citoyen soucieux de la cohésion et de la paix sociale, mais il faudrait faire attention aux oiseaux de mauvais augure qui pensent encore qu’avec l’argent, on peut mener les populations par le bout du nez, y compris par la délation et le mensonge. Au moment où les plus hautes autorités du pays travaillent d’arrache-pied pour la paix, la cohésion sociale et pour l’épanouissement des populations, il faut que tout le monde s’inscrive dans cette dynamique.

Ont signé

P. Issiaka Zoundi
Y. Hamidou Zoundi
Ablassé Zoundi
N. W. Jacques Zoundi
T. Moumounie Zoundi

Le Pays



Vos commentaires

  • Le 29 juin 2011 à 09:43, par ODK En réponse à : AFFAIRE DE CHEFFERIE TRADITIONNELLE A KINDI : Des ressortissants réagissent

    Je suis bien d’accord pour les droits de réponse dans la presse, mais la presse ne fait pas justice, les lecteurs ne sont pas des jurés. il y a des instances pour réparer des diffamations, des mensonges et des atteintes à la paix sociale. Merci pour l’information et la volonté de contribuer à ce que lumière soit faite, mais il ne faut pas frapper à la mauvaise porte. Fût-on accueilli par un ministre, cela n’empêche pas, si on se rend compte que les intentions premières ne sont pas bonnes, d’ester en justice contre ces gens pour diffamations, mensonges, et incitation de la population à manifestations ! Porter plainte à la justice et que l’affaire soit bien tirée au clair parce que "y’en a marre avec ces coups-bas à longueur de temps à Kindi’ (Que je connais et que j’aime)