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Mairie de Bogodogo : Chaude journée avec les habitants de Balkuy

jeudi 16 juin 2011.

 

Des habitants de Balkuy, très en colère, sont venus exiger des explications au maire de l’arrondissement de Bogodogo, Henri Sandaogo Kaboré, au sujet des parcelles auxquelles ils disent avoir droit. Ils ne semblent pas avoir été satisfaits des éclairages apportés si bien qu’ils sont restés devant la maison commune toute la journée.

Hommes, femmes, jeunes filles, les croquants venus de Balkuy ont voulu se faire entendre par le maire, Henri Sandaogo Kaboré. Ils ont bloqué la route circulaire devant la mairie de Bogodogo avec de grosses pierres et leur engins, pour la plupart des bicyclettes.
Les femmes se sont assises à même le bitume et ont laissé les hommes, pancartes en mains, scander des slogans à l’encontre des autorités communales. Pour parer à toute éventualité, la police municipale et quelques gendarmes ont bloqué l’accès de la mairie pendant que les éléments de la Compagnie républicaine de sécurité, bien équipés, appréciaient le spectacle à bonne distance.

Les manifestants, une fiche de la mairie à l’appui, ont fait remarquer qu’à Balkuy, 2215 personnes ont été recensées alors qu’il y a 2208 parcelles non attribuées, soit un manque à gagner de seulement 7 parcelles. Chose incompréhensible à leurs yeux, la mairie veut exclure 1083 personnes de la catégorie C qui concerne les bâtiments inachevés pour attribuer les catégories A (autochtones) et B (résidants) et celles des autres venant d’ailleurs. A en croire les mécontents, des attributions sont nuitamment faites au profit de gens qui ne sont pas de la localité. Ce qui peut être assimilé à un détournement.

A l’aide d’un haut-parleur, le maire s’est expliqué. A l’en croire, le recensement a été fait en 2004 sous le mandat de Zoénabou Drabo qui voulait dégager des parcelles pour compenser les 1000 parcelles englouties par la gare ferroviaire de Yamtenga. Le procédé, selon lui, a été simple : on conserve les habitations des autochtones et des résidants tout en détruisant les bâtiments inachevés et inhabités regroupés dans la catégorie C. Comme il fallait recaser ceux dont les maisons ont été englouties par les canalisation de Ziga et d’autres qui remplissaient les conditions d’attribution dans la commune, cette catégorie n’y a pas droit, selon les autorités communales. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les positions sont tranchées et que seul le dialogue pourrait dénouer cette crise.

Abdou Karim Sawadogo

L’Observateur Paalga



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