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Simone Terrasson inhumée à Abidjan : Blaise Compaoré a accompagné sa belle-mère à sa dernière demeure

dimanche 5 juin 2011.

 

Le Président du Faso était à Abidjan le samedi 4 juin 2011, aux côtés de la première Dame, Mme Chantal Compaoré. Le chef de l’Etat a assisté, dans la capitale ivoirienne, à l’inhumation de Simone Terrasson / Vicens, mère de son épouse. En plus de son homologue de Côte d’Ivoire, Alassane Dramane Ouattara, Blaise Compaoré et son épouse ont reçu des personnalités, dont Mme Vivianne Wade, première Dame du Sénégal, Henriette Konan Bédié, de nombreuses marques de sympathie, de soutiens et d’affection.

Arrivé sur les bords de la lagune Ebrié aux environs de 8 heures, Blaise Compaoré a été accueilli à l’aéroport International Félix-Houphouët-Boigny par le président Alassane Dramane Ouattara et le Premier ministre, Guillaume Kigbafori Soro. Après les formalités d’usage, les deux présidents sont partis pour la Rue D 30 des alizées, au quartier Marcory Résidentiel (domicile de la famille Terrasson) où ils se sont inclinés sur la dépouille mortelle. De là, le cortège s’est rendu à la cathédrale Saint Paul du Plateau où a été célébrée la messe de requiem.

L’office eucharistique, présidé par Mgr Blaise Anoh, vicaire général de l’archidiocèse d’Abidjan, a donné le dégré de la compassion manifestée par les parents, amis, compatriotes, connaissances, venus de la Côte d’Ivoire, du Burkina, du Mali, du Sénégal, de la France, des Etats-Unis d’Amérique, et d’ailleurs, aux familles endeuillées. Beaucoup de Burkinabè ont effectué le déplacement d’Abidjan.

Femme aimée et adorée, "Maman Simone", comme le veut cette appellation affective, aura joué jusque dans l’au-delà, la carte du rassemblement, de l’union et de la cohésion. Les qualités humaines de la défunte ont meublé en grande partie l’homélie prononcée par le Père Emmanuel Absonré, Curé de la paroisse Ste Famille de la Riviera. Née à Bobo-Dioulasso, le 23 octobre 1923, décédée à Ouagadougou, le 24 mai 2011, reposant pour l’éternité dans le cimetière de Williams-Ville à Abidjan, "Simone Terrasson/Vicens a été et demeure une passerelle entre plusieurs familles, ethnies, peuples et nations par delà les frontières et plus particulièrement entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso", a fait observer le prédicateur de l’évangile.

Après avoir présenté ses condoléances à travers l’expression locale « Yako » au couple Compaoré, aux familles de la disparue et aux autorités présentes, le Père Emmanuel s’est fait fort de rappeler et de saluer le rôle de facilitateur qu’a joué le président du Faso dans la crise ivoirienne et la part très active qu’il a prise dans la résolution du conflit post-électoral traversé par le pays de Félix Houphouët Boigny. La mort étant, pour lui, une occasion perpétuelle de rappel et d’exhortation des fidèles, le sermon du Père Emmanuel s’est largement appuyé sur les qualités humaines de Mme Terrasson. « Elle a fait la preuve, par sa modeste personne et sa progéniture, que le seul combat qu’il faille mener est celui du brassage des cultures, ethnies, des conditions, des peuples ».

Evoquant les témoignanges recueillis, le Père Absonré a parsemé son exhortation de clichés positifs, comme pour renforcer à jamais le sillon tracé par "Maman Simone". C’est le bon exemple que les intervenants ont voulu magnifier en évoquant l’amour, la compassion, la générosité que "Maman Simone" a su donner aux autres, donnant du même coup un sens à sa vie. C’est aussi la femme de principe et de droiture que le Père Emmanuel a salué : « Avec Maman Simone, c’était carré, c’était rectiligne, c’était sa façon de faire et de voir les choses. Elle traçait les sillons et il fallait marcher là-dedans. Dans sa vie d’épouse et de mère, c’était l’éducation à l’ancienne. Simone, c’était la femme de cœur, la mère exemplaire qui a recueilli auprès d’elle les enfants de ses frères et sœurs et qui a su inculquer à ses enfants de grandes valeurs humaines, un sens de l’humain, un sens de la générosité et du partage ».

A la douleur éprouvante de la perte de l’être cher et du vide laissé, le Père a opposé l’exaltation et l’espérance du salut éternel. « Maman Terrasson s’en va rassasiée de jours et d’années », a-t-il rappelé, exhortant son audience à trouver dans ces moments difficiles où l’homme est assailli par de multiples émotions et questionnements, à "rechercher la face de Dieu", celle que Simone Terrasson s’en va désormais contempler. Il a demandé au Seigneur de verser sur elle sa miséricorde infinie, de l’absoudre de tout péché et de l’accueillir en sa demeure.

A la fin de la célébration eucharistique, le mot est revenu aux enfants, petits enfants et neveux de la défunte ainsi qu’à un porte-parole de la famille pour lui dire un adieu très affectueux et exprimer leur reconnaissance à toutes les personnalités et aux délégations présentes. Après l’absoute chantée, "Maman Simone" a été accompagnée, entre 11 heures et midi, à sa dernière demeure, au cimetière de Williams-Ville, par une foule nombreuse.

Elle y dort désormais, du sommeil des justes, dans le caveau familial où l’avait précédé son époux, Jean Terrasson de Fougère depuis novembre 1999. Au terme de ce cérémonial funèbre, le président Blaise Compaoré a eu un déjeuner privé avec son homologue Alassane Dramane Ouattara. Le chef de l’Etat a quitté Abidjan aux environs de 16 heures pour regagner Ouagadougou un peu avant 18 heures.

Hortense ZIDA

Sidwaya



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