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Nouvelles mutineries : Une balle perdue dans la cuisse d’une élève

mardi 31 mai 2011.

 

Hier les militaires sont encore sortis de leurs casernes à Tenkodogo, à Kaya, à Dori et à Dédougou, faisant parler les armes comme ce fut le cas lors de leurs précédentes sorties dans les mois de mars, d’avril et de mai. Même s’il n’y a pas eu des actes de vandalisme, on enregistre un blessé dans la cité de Bankuy, ou une élève a reçu une balle dans la cuisse.

Quarante-huit heures après le passage de l’état-major de l’Armée à Dédougou pour une campagne de sensibilisation à l’endroit des hommes en treillis en vue d’un apaisement du climat social délétère du pays des hommes intègres, voilà que les armes ont crépité toute la nuit du dimanche 29 au lundi 30 mai 2011.

En effet, un groupe de militaires du Régiment Parachutiste Commando (RPC) de Dédougou a procédé, dans la nuit de dimanche aux environs de minuit, à des tirs nourris d’armes lourdes et légères, qui n’ont cessé que lundi dans la matinée aux environs de 8 heures.

Ces tirs ont un tant soit peu perturbé les activités commerciales et empêché certains élèves d’aller aux cours. Les boutiques, les stations d’essence et le grand marché sont restés fermés dans la matinée.

Aucun acte de vandalisme n’a été signalé, mais une élève de 3e du lycée Rosa-Molas, répondant au nom de Zerbo Lydie, a reçu une balle perdue dans la cuisse aux premières heures de la matinée. Admise d’urgence au CHR (Centre hospitalier régional) de Dédougou, sa vie n’est nullement en danger.

Bien qu’aucune revendication n’ait filtré au sujet de cette mutinerie de la grande muette à Dédougou, il se susurre que ce mouvement d’humeur des soldats serait lié à l’affectation de leur chef de corps, le colonel Gilles Bationo, qui devrait être remplacé par le colonel Arthur Diasso.

Même les gendarmes s’en mêlent

Les mutineries des mois de mars et d’avril ont gagné presque l’ensemble des garnisons du pays, mais le RPC avait été, jusqu’à la date du dimanche 29 mai 2011, à l’abri de ces sottes d’humeur.

Il n’y a pas que dans la cité de Bankuy que les militaires se sont mutinés ces dernières heures : également à Kaya, à Dori et à Tenkodogo, les soldats ont fait parler la poudre. Selon les informations en notre possession, les promotionnaires de ceux du régiment de sécurité présidentielle revendiqueraient les mêmes avantages que ces derniers, notamment les indemnités de logement.

Il semble que leurs frères d’armes en service à Kosyam ont été satisfaits sur la question. A Tenkodogo, les tirs se sont poursuivis lundi jusqu’à 11 heures. Il n’y a pas eu d’actes de vandalisme notoire, mais les mutins ont procédé à la réquisition de véhicules du haut-commissariat, de Plan Burkina et de quelques particuliers.

A bord de ces véhicules, ils ont paradé en tirant en l’air. Fait nouveau, selon des sources concordantes, des gendarmes de Tenkodogo, de Garango et de Bagré auraient aussi manifesté leur colère en tirant en l’air. Les revendications des pandores restent encore floues selon nos sources.

Dramane Sougué

L’Observateur Paalga



Vos commentaires

  • Le 31 mai 2011 à 12:59, par danoisa En réponse à : Nouvelles mutineries : Une balle perdue dans la cuisse d’une élève

    qu’est-ce qu’ils veulent allez-y taper ce qui mangent bien, mais pas ceux qui se nourissent de mangues ou feulles quand même les militaires, de grâce ayez pitié de nous affamé

  • Le 31 mai 2011 à 14:17, par DSK En réponse à : Nouvelles mutineries : Une balle perdue dans la cuisse d’une élève

    ah ! les milo ; vous êtes mechant, comment osez vous tirer sur des belles cuisses comme ça !!!!!!!

  • Le 31 mai 2011 à 14:40, par Beurk En réponse à : Nouvelles mutineries : Une balle perdue dans la cuisse d’une élève

    Chère Zerbo Lydie,sache qu’il y a quelqu’un qui est très loin de toi,qui ne te connais pas mais qui pense très fort à toi,reste en vie malgré la lacheté de certaines personnes qui voulaient te faucher cette belle et jeune vie.La vie est belle malgré nos misères matérielles que certains oublient par égoisme,par cupidité.Le matériel ne fait pas une vie.Alors chère Lydie,dans ta souffrance actuelle sur un lit d’hopital,je te souhaite un prompt rétablissement et longue vie.Bise

  • Le 31 mai 2011 à 18:06, par DRABOUS En réponse à : Nouvelles mutineries : Une balle perdue dans la cuisse d’une élève

    lE PROBLEME ACTUELLE DE CES MILITAIRES C’EST DE LES DELOCALISER COMME L’AVAIT VOULU NOTRE CHER THOM" SINON LES RADIER NE FERA QUE FAIRE BEAUCOUP DE COUPEURS DE ROUTE. EN BROUSSE ILS TIRERONS SUR LES ARBRES OU SUR LES OISEAUX MIGRATEURS. CHERS FRERES MILITAIRES INDISCIPLINES DE GRACE LE FASO A BESOIN DE LA PAIX.

  • Le 31 mai 2011 à 22:38, par Paul En réponse à : Nouvelles mutineries : Une balle perdue dans la cuisse d’une élève

    Vue qu’il s’agit d’une femme et surtout d’une mineure, le bon ton serait de ne pas pubblier cette photo. Meilleure santé, espèrons que l’administration de l’école où elle fréquente tienne compte de ce qui lui est arrivé par rapport aux obligations. Merci

  • Le 31 mai 2011 à 22:39 En réponse à : Nouvelles mutineries : Une balle perdue dans la cuisse d’une élève

    Et voilà...! malheureusement les autorités ont fait comprendre à ces bidasses qu’il suffit de prendre les armes pour se faire entendre. Des corps, interdits de syndicats et de grève de revendication se retrouvent être aujourd’hui ceux qui sèment le désordre.

    Trop c’est trop. Il faut mettre un coup d’arrêt à cela, purger les garnisons. Un militaire qui défie l’autorité sait ce qui l’attend. Il faut que l’Etat de droit s’impose à tout prix. Si nos autorités ne s’en sentent plus capables, qu’ils s’en aillent car les civils en ont marre d’être victimes des incivilités et insubordinations de ces bidasses.

    Voilà l’image que mon Faso donne désormais au monde. L’intégrité est partie par la fenêtre. Désolé pour ceux qui s’irritent à la moindre évocation de la révolution et de Thom Sank, mais pensez-vous que notre pays aurait connu cela sous la Révolution ? J’en doute pour deux raisons. Ces genres d’acte serait punis comme il se doit mais mieux encore, on avait inculqué au militaire un tel respect du bien public et du peuple qu’il n’oserait en aucun cas s’attaquer à lui : "Un militaire sans formation civique est un criminel en puissance" disait-il. Plus de 20 ans après, sa parole sonne comme si c’était hier.

    Quand on laisse une armée pourtant de métier être désœuvrée, elle ne peut que sombrer dans l’alcoolisme, le viol et la délinquance. Redonnons à notre armée ses lustres d’antan. Arrêtons d’en faire une armée de mercenaires pour en faire une armée de développement qui sait aussi construire des routes et des bâtiment que cultiver, aussi bien soigner, assurer le secours d’urgence que protéger nos frontières.
    Vivement qu’un autre Faso renaisse !