Retour au format normal
lefaso.net

RICHE : Une caravane pour s’enquérir des réalisations en matière d’accès à l’eau et l’assainissement à Ouagadougou

mardi 10 mai 2011.

 

Des ouvrages d’eau potable et d’assainissement dans les 5 arrondissements de Ouagadougou que sont Bogodogo, Nongr-Masson, Sig-Nonghin, Boulmiougou et Baskuy, ont été visités ce 9 mai dernier dans le cadre d’une caravane de presse organisée par le Réseau d’information et de communication pour l’hygiène, l’eau potable et l’assainissement (RICHE).

Intitulée « 24 heures chrono au cœur de la desserte en eau potable et d’assainissement de la ville de Ouagadougou », l’activité s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du programme « Redevabilité des gouvernants ».

Le maire Simon Compaoré, qui a participé de bout en bout à la caravane, s’en est félicité : « J’éprouve une satisfaction totale après cette caravane. Ç’a été une occasion avec plus d’une vingtaine de journalistes de divers médias de toucher du doigt ce que nous avons pu faire depuis les inondations 1er septembre 2009 en matière d’eau, d’assainissement, et de voirie ».

Selon le bourgmestre, depuis le sinistre événement 5 milliards de francs ont été investis par la municipalité pour l’accès des Ouagalais à un meilleur cadre de vie et de mobilité : une dizaine de ponts, des routes bitumées ; 60 km de canalisation pour permettre à 200 citoyens de zones non loties d’accéder aux services de l’ONEA ; des actions dans le domaine de la gestion des ordures ménagères avec notamment la mise en place d’un schéma directeur de gestion des déchets ; plus d’une soixantaine de bornes fontaines, etc.

Du côté de l’Agence française de développement (AFD), l’un des principaux bailleurs de la commune, l’on se félicite également de ce qui a été réalisé. A en croire le directeur national de l’institution, Patrice Tranchant, c’est une dizaine de milliards qui ont été débloqués par l’AFD durant les 5 dernières années pour accompagner Ouagadougou dans ses efforts pour l’accès des habitants à l’eau potable et à l’assainissement.

Pour l’entretien et la conservation des acquis, Simon Compaoré invite les bénéficiaires à se mobiliser et à jouer pleinement leur partition.
« Rien ne sert de construire des infrastructures à coûts de millions, de milliards, si tout cela doit tomber en lambeaux quelques années après », a-t-il indiqué.

On l’a vu, des efforts notables ont été consentis par les autorités municipales et ses partenaires dont l’Etat en vue de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des Burkinabè de la capitale.
Mais, force est de constater que beaucoup reste à faire.
A Tood-Weogho dans l’arrondissement de Nongr-Masson et Bissighin dans l’arrondissement de Sig-Nonghin, c’est encore la croix et la bannière que de se procurer de l’eau potable. A Tood-Weogho les points d’eau sont insuffisants par rapport à l’importance de la population.

Des quelques bornes- fontaines existantes le liquide précieux coule difficilement par ces temps qui courent. Et n’eût été le couvre-feu actuellement en vigueur, beaucoup se mettraient à la cherche de l’or bleu dès 2-3 h du matin, tellement est rare dans la zone. La situation est similaire à Bissighin où il est souvent préférable d’aller commander l’eau dans d’autres quartiers. « Pour une barrique d’eau, il nous faut débourser jusqu’à 500 F. C’est vraiment difficile. Si les prix pouvaient baisser ne serait-ce qu’à 200 F, ça nous soulagerait beaucoup », témoigne Mariam Bonkoungou, une habitante du quartier.

Grégoire B. BAZIE

Lefaso.net