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FETE DU TRAVAIL : Les syndicats accordent un temps de grâce au Premier ministre

mardi 3 mai 2011.

 

Les travailleurs du Burkina ont commémoré la traditionnelle fête du travail le 1er mai 2011. A Ouagadougou, les militants des centrales syndicales et syndicats autonomes se sont retrouvés à la Bourse du travail pour jeter un regard critique sur leurs conditions de vie et de travail. A l’occasion, ils ont demandé la satisfaction de leur plate-forme revendicative axé sur 44 points dont l’augmentation des salaires et pensions à 30%.

La fête du travail a été commémorée cette année dans un contexte marqué par des revendications de l’ensemble des couches socioprofessionnelles du Burkina. Réunis à la bourse du travail ce 1er mai 2011, les travailleurs ont une foi de plus réclamé l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail.

Malgré les mesures annoncées par le premier ministre Beyon Luc Adolphe Tiao, pour soulager un tant soit peu les travailleurs, les syndicats estiment que des préoccupations demeurent. Selon le président du mois des centrales syndicales, El Hadj Mamadou Nama, des mesures ont été certes annoncées pour alléger la souffrance des populations que les syndicats apprécient mais ils doivent rester vigilants. Car d’autres points revendicatifs restent non satisfaits. Il a confié que les syndicats attendent beaucoup des discussions qu’ils auront dans les jours à venir avec le gouvernement.

30% d’augmentation de salaires "Pour le moment nous félicitons le Premier ministre d’avoir fait le premier pas en annulant un certain nombre de dispositions anti-populaires qui nous étaient imposées par le gouvernement.

Ces dispositions étant annulées, nous attendons de voir le règlement des problèmes notamment l’augmentation des salaires à 30%", a-t-il soutenu. Il a indiqué que les syndicats souhaitent que le monopole de certains produits tels que les hydrocarbures soit levé. En somme, les syndicats veulent la satisfaction de leur plate-forme revendicative. Laquelle comporte une quarantaine de points dont le relèvement des salaires et pensions des travailleurs au taux de 30% pour compter de janvier 2009, l’apurement effectif des arriérés d’avancements des années 2006, 2007, 2008, 2009 et 2010 avec leurs effets financiers, la suppression des impôts et taxes injustes qui frappent les couches populaires ( taxe de résidence, TVA sur les prêts bancaires, ...), la réduction des prix des produits de grande consommation et le contrôle des prix et de la qualité de ces produits. Le président du mois des centrales syndicales a demandé au gouvernement de ne pas étouffer les revendications des travailleurs car tout incendie étouffé non éteint, peut devenir plus dangereux.

Il a confié que les syndicats pensent accorder un temps de grâce au premier ministre par rapport à la mise en œuvre des mesures prises. "Nous allons le mettre à l’épreuve, nous l’observerons et en temps opportun, nous lui dirons ce que nous pensons", a-t-il fait savoir. Se prononçant sur l’absence des syndicats au meeting des partis politiques de l’opposition du 30 avril dernier, El Hadj Mamadou Nama, a révélé qu’il n’y a pas eu de concertation préalable entre les deux parties. "Nous avons été invités simplement à participer à une rencontre dont nous ne sommes pas partie prenante", a-t-il affirmé. Répondant à une question relative aux réformes politiques, il a laissé entendre que les syndicats sont contre la création d’un sénat car c’est une institution budgétivore.

Comme à l’accoutumée, les syndicats n’ont pas manqué de remettre leur cahier de doléances au ministre de la Fonction publique, du travail et de la sécurité sociale, Soungalo Appolinaire Ouattara. Après réception, ce dernier a promis de transmettre les doléances à qui de droit. Il a, par ailleurs, rassuré les syndicats que leurs préoccupations seront examinées avec la plus grande attention. Contrairement aux autres années, les syndicats n’ont pas pu battre le pavé à travers quelques artères de la ville. Comme raison invoquée, la non sécurisation du trajet des marcheurs. Selon les révélations du président du mois des centrales syndicales, des individus étaient prêts à infiltrer les rangs pour commettre des actes anti-syndicaux d’où le report de la marche à une date ultérieure.

Dabadi ZOUMBARA et Ambèrternifa Crépin SOMDA (Stagiaire)

Le Pays



Vos commentaires

  • Le 2 mai 2011 à 23:02, par Patenema Mathieu En réponse à : FETE DU TRAVAIL : Les syndicats accordent un temps de grâce au Premier ministre

    Bien sage l’idee de ne pas faire la marche car tout est permis. Certes les declarations impolies ont disparues de certains milieux et quelque part la crise a veritablement joue’ sur les habitudes. Mais si les syndicats laara, obeeh saara pour paraphraser le celebre Professeur Joseph Ki Zerbo.

  • Le 2 mai 2011 à 23:53, par karim En réponse à : FETE DU TRAVAIL : Les syndicats accordent un temps de grâce au Premier ministre

    Faut-il croire en cette société civile ? en tout cas ils ne sont pas capable de reediter un certain 3 Janvier 1966 et pire suivre l’example tunisien. ils parlent de vie chère, et nos frères etsoeurs restés au village de quoi doient-ils parler ? pitié et honte aux syndicats vendus et gâteaux

  • Le 3 mai 2011 à 00:14, par Le patriote En réponse à : FETE DU TRAVAIL : Les syndicats accordent un temps de grâce au Premier ministre

    Responsable, exemplaire, significatif, honnête, social, opportun, plein d’egards, réaliste, compréhensible, juste, appréciable ! Voilà comment je qualifie cette manifestation ! En somme elle est mature ! On n’immite pas pour immiter ! On mannifeste pour s’exprimer, pour dire ses problèmes ! Vous l’avez compris vous les syndicalistes ! Je vous en fellicite ! Je parie que vous et eux y travaillerons ! Dieu bénisse le Burkina qui avance et maudisse les assoiffes opportunistes de pouvoir !

  • Le 3 mai 2011 à 14:13, par el kabor En réponse à : FETE DU TRAVAIL : Les syndicats accordent un temps de grâce au Premier ministre

    les syndicats doivent voir pour que la sonabel suprime les paliers de facturations.Si ces paliers etaient mis pour que les gens limites leurs consomations maintnant qu’il ya le jus ils n’ont plus leurs raison d’etre.ces tranches de consomations crèvent de façon exponencielle le budget des menages. Messieurs des syndicats prenez en compte ma préocupation.

  • Le 3 mai 2011 à 15:13, par le petit forgeron En réponse à : FETE DU TRAVAIL : Les syndicats accordent un temps de grâce au Premier ministre

    j pense k si l president blaise compaore veut dormir tranquille kil revise l train d vi d ses ministre a vi e augmenter l salair des fonctionnair com l v les syndica.excelence soyez vigilen e atentif.

  • Le 3 mai 2011 à 17:28, par le realisme En réponse à : FETE DU TRAVAIL : Les syndicats accordent un temps de grâce au Premier ministre

    salut à tous
    Je crois que nos syndicats sont entrain de mener la lutte à d’autres fins. C’est vrai que la politique de nos politiciens n’est pas sans critiques (CDP comme opposition particulièrement celle du CDP qui nous mene en bâteau depuis des decennies) mais demander une augmentation de 30% de salaires dans un pays sans ressources consequentes et au même moment demander à l’Etat de reduire ses ressources (ex : annulation de la tva sur prêts bancaires), je trouve cela pas realiste.Croyez vous que les contribuables des autres pays vont continuer à accepter que leurs impôts (50% de leur revenus) nous soient envoyés par leurs gourvernements comme aide budgetaire ou au developpment ? Il ne reste plus qu’à nommer un syndicaliste comme ministre du budget ou du travail, peut être que cela serait notre salut à tous. J’encouarge nos politiciens à y penser.
    Bâtons nous pour de meilleures conditions de vie,de travail, de justice sociale,la transparence dans la gestion des affaires publiques, etc mais sachons garder les pieds sur terre.

  • Le 3 mai 2011 à 22:36, par pag-noor laa loko En réponse à : FETE DU TRAVAIL : Les syndicats accordent un temps de grâce au Premier ministre

    Au "pessimiste" qui croit qu’il est "réaliste"

    Je ne sais pas si tu es sincère dans tes inquiétudes, mais en matière de négociations, il faut toujours placer la barre "un peu en hauteur" ; comme ça, quand chacun mettra de l’eau dans son vin, on sera au juste milieu. Pourquoi penses-tu que 30% d’augmentation de salaire est non supportable par le budget de l’Etat ? Dans ce Burkina, on voit tous le rythme de vie de certains "pontes" du pouvoir. On voit comment des enfants de personnalités gaspillent l’argent. On voit comment les châteaux poussent à Ouaga 2000 et comment les grosses "caisses" pulullent . Ceux qui revendiquent ne sont pas ignorants des réalités du pays, bien au contraire. Ce n’est pas un problème lié au manque de ressources financières !!!! C’est juste un problème de répartition. Ou Imagines-tu que l’argent a été trouvé pour satisfaire les militaires ?? Les syndicats demandent un peu d’équité et à mon avis il n y a pas plus réaliste que l’unité d’action syndicale.

  • Le 4 mai 2011 à 00:33, par Mba Soamba En réponse à : FETE DU TRAVAIL : Les syndicats accordent un temps de grâce au Premier ministre

    Je crois ce que tous les Burkinabè demandent est tout simplement un partage équitable du gâteau national. Les inégalités et les injustices sont érigés en règles de gouvernement ! Sinon comment comprendre qu’on octoie des indemnités spécificiques à l’enseignement de base, au superieur, pour ne citer due ceux-là ; et ignorer royalement le secondaire ? Un peu de justice, nous aimons tous notre pays.

  • Le 4 mai 2011 à 11:31 En réponse à : FETE DU TRAVAIL : Les syndicats accordent un temps de grâce au Premier ministre

    Bonjour Le réalisme,
    C’est très regrettable pour vous autres car vous êtes ceux créent des problèmes au Burkina Faso en faisant croire au Président que tout est possible. Les Burkinabè ne sont pas imbéciles ni des ignorants comme vous le pense.