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Situation nationale : Le CADRe exige le dédommagement intégral de toutes les victimes des violences et des pillages

jeudi 28 avril 2011.

 

Le Cadre de réflexion et d’actions démocratique (CADRe) a animé hier 27 avril 2011 à Ouagadougou, une conférence de presse pour donner sa lecture de la situation nationale et internationale. Au plan national, Hippolyte Domboué, secrétaire exécutif national du CADRe, et ses camarades ont focalisé leurs interventions sur la crise sociopolitique que traverse le pays, ses causes et les pistes de solutions.

Pour les causes de la présente crise, les conférenciers invoquent entre autres la non prise en compte des attentes des populations par le pouvoir, « Le manque de démocratie réelle, l’absence de consensus sur le contenu des textes fondamentaux régissant la vie politique, la politisation de l’armée, de l’administration, de la justice et de la chefferie traditionnelle ».

« C’est la mal gouvernance qui a conduit à ce fourre-tout », précise le secrétaire aux questions politiques du mouvement, Rasmané Ouédraogo. Aussi le CADRe demande t-il au Président du Faso, en bon père de famille, de tirer toutes les conséquences de la situation afin d’éviter au peuple burkinabè des « Souffrances inutiles ».
En outre, les conférenciers exigent que toutes les victimes de pillages, toutes les personnes ayant subi des dommages corporels ainsi que les ayants droit des personnes décédées soient intégralement dédommagées dans les meilleurs délais.

Dans tous les cas, martèle le secrétaire exécutif Domboué, « Les solutions préconisées par le Chef de l’Etat n’ont pas convaincu le peuple puisque la crise est allée en s’approfondissant ».
Les difficultés n’étant pas seulement militaires selon eux, les conférenciers pensent que les plus hautes autorités gagneraient si possible à convoquer des assises nationales.

Pour leur part, les responsables du CADRe envisagent courant mai 2011 un forum, au cours duquel toutes les questions nationales seront débattues et des solutions pour une sortie de crise, proposées à l’exécutif.

Mais, pourquoi avoir attendu tout ce temps avant de livrer leur lecture des événements ? A les écouter, ils n’ont pas du tout attendu avant de se prononcer. Et ils en veulent pour preuve leur tribune parue dans les Editions Le Pays du 17 février dernier et qui attirait déjà l’attention sur les risques que pourrait courir le Burkina avec les révoltes au Maghreb.

Grégoire B. BAZIE
Ph . Bonaventure PARE

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