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EBOULEMENT A LA MINE D’OR DE NEBIA : Neuf morts et de nombreux disparus

vendredi 15 avril 2011.

 

L’exploitation artisanale de l’or dans notre pays a encore fait un drame. En effet, dans la nuit du mardi 12 avril 2011, est survenu un éboulement au sein du site d’or de Nébia dans la province du Sanguié. Le triste bilan fait état de 9 morts et de nombreux disparus à la date du jeudi 14 avril 2011. A notre arrivée sur les lieux, deux corps ont été repêchés sous nos yeux en présence du ministre Salif L. Kaboré qui conduisait une délégation dans la zone.

Neuf (9) morts repêchés, c’est le triste bilan qu’on pouvait faire à la mi-journée du jeudi 14 avril 2011 sur le site artisanal de la mine d’or de Nébia, dans la commune rurale de Dassa, à 35 km de Réo dans le Sanguié. En effet, tout serait parti d’un éboulement au sein de ce site situé à ciel ouvert dans la nuit du mardi 12 avril où certains orpailleurs se sont introduits clandestinement dans les galeries pour exploiter l’or et le pire, malheureusement, s’est produit. Selon les orpailleurs rencontrés sur les lieux, le nombre exact de personnes disparues reste inconnu. Cependant, tous avancent un chiffre important.

Le ministre des Mines, des carrières et de l’énergie qui était sur les lieux, a demandé aux autorités locales de prendre toutes les dispositions pour fermer le site appartenant au concessionnaire Adama Kindo de la société SOMIKA. Ainsi, sur-le-champ, le ministre Salif L. Kaboré leur a demandé de rentrer immédiatement en contact avec le concessionnaire pour la fermeture pure et simple du site. Il a déploré les conditions artisanales dans lesquelles sont soumis les orpailleurs. Pour lui, c’est le fait que ces derniers n’ont pas respecté les usages élémentaires.

Du reste, dans le sens de prévenir tout risque accidentel mortel, le préfet de Dassa a pris un communiqué en date du 26 mars 2011 interdisant l’exploitation du site d’or. Afin que ce drame dissuade les récalcitrants, le ministre Kaboré a expliqué qu’il va vérifier si le concessionnaire est attributaire d’un permis d’exploitation. Même si tel était le cas, dit-il, il le retirerait du circuit. De son avis, on ne peut plus continuer dans les exploitations artisanales au mépris des vies humaines. C’est la gendarmerie qui assure la sécurité du site de Nébia depuis le drame. Au moment où la délégation ministérielle quittait les lieux, les recherches pour retrouver d’éventuels corps étaient toujours en cours.

Ambèternifa Crépin SOMDA (Stagiaire)

Le Pays