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Concours professionnels de la Fonction publique : De Dédougou à Bobo, tout le monde même chance

lundi 11 avril 2011.

 

Les fonctionnaires candidats aux concours professionnels de la Fonction publique ont composé dans les différentes disciplines. Le ministre de la Fonction publique et de la Reforme de l’Administration, tutelle des concours a donné le top de départ des compositions à Dédougou, dans le Mouhoun.

C’est aux environs de 6 heures quinze minutes que le ministre et sa délégation arrivent à Dédougou. En provenance de Ouagadougou via Bobo alors qu’il a surveillé de bout en bout la composition, le tirage et le dispatching des épreuves des concours dans toutes les 13 régions. Arrivé avant certains candidats, le ministre en compagnie du gouverneur de la région du Mouhoun a fait le tour de toutes les salles de composition au lycée provincial. Question de s’assurer que tout le dispositif est en place.

Au passage, il a encouragé les candidats. Tout en leur faisant savoir que pour la deuxième fois, le gouvernement expérimente les concours dans les régions. Cette décentralisation selon lui, répond à deux soucis majeurs. D’abord éviter que les candidats des autres régions se déplacent à Bobo ou à Ouagadougou dans des conditions souvent assez difficiles pour composer. Ce qui permet aux candidats d’économiser de l’argent et du temps (ils ne quitteront plus leurs postes pour longtemps). Ensuite, la décentralisation des concours dans les régions permet à tous les candidats de composer dans les mêmes conditions de chance et d’équité. C’est au regard de toutes ces dispositions prises par le gouvernement pour faciliter le déroulement des concours professionnels que le ministre a demandé aux candidats de faire de leur côté des efforts. « Si l’Etat fait tout ce qui est de son devoir et de son pouvoir pour alléger la tâche aux candidats, c’est à eux aussi de faire l’effort de disposer d’au moins des documents qu’ils doivent posséder pour prétendre à un concours », leur a-t-il lancé.

Le traitement des épreuves

Après le lycée provincial où composaient les candidats de la santé, le ministre s’est rendu au lycée municipal de Dédougou où il a tenu le même langage. C’est ainsi qu’on retiendra que la composition des sujets, le tirage et le dispatching se font dans des conditions de rigueur maximum afin d’éviter la fraude et permettre la transparence à tous les niveaux. Les candidats de Dédougou ont été rassurés qu’ils composent dans les mêmes conditions de transparence que ceux de Ouagadougou ou de Bobo-Dioulasso. Dans ce lycée où composaient tous les candidats de l’éducation nationale (Instituteurs principaux, conseillers et inspecteurs), le ministre a demandé également aux candidats de composer dans la transparence et de dénoncer tout cas suspect de fraude.

« Car, a-t-il ajouté, c’est ensemble que nous réussirons à lutter efficacement contre la fraude dans les concours ».
En effet, on peut retenir que la composition des sujets se fait sur place, suivie immédiatement du tirage et du dispatching. Toutes les personnes réquisitionnées pour ces opérations sont retenues au même endroit jusqu’à l’ouverture des enveloppes contenant les épreuves dans les centres de composition. « Tout le monde est suivi, surveillé et personne ne communique avec un téléphone jusqu’à la fin de toutes les opérations », a renchéri un conseiller du ministère.
Avant de quitter Dédougou pour Bobo-Dioulasso, le ministre est allé aux écoles Hankuy A et B souhaiter beaucoup de chance aux candidats des postes administratifs comme les conseillers d’administration scolaire et universitaire (CASU), les conseillers d’intendance scolaire et universitaire (CISU), les Attachés d’administration scolaire et universitaire
(AASU).

Lycées Ouezzin et Vinama Djibril

A Bobo-Dioulasso, ce sont les candidats des lycées Ouezzin Coulibaly et Tiémounou Vinama Djibril qui ont été encouragés par le ministre, accompagné de son directeur régional et du Haut-commissaire de la province du Houet. Les enseignants, les agents de santé de même que les candidats aux postes d’agent d’administration ont été encouragés par le ministre qui leur a tenu le langage de la vérité, de la transparence et de la rigueur. « Nous faisons tout cela pour vous, pour que vous soyez dans les mêmes conditions possibles pour composer et réussir », leur a-t-il


Propos du ministre Soungalo Ouattara : « Que les candidats cultivent la discipline »

« Cela fait deux ans que les concours professionnels sont décentralisés. Cette décentralisation concerne les ministères à gros effectifs comme l’éducation nationale et la santé. Cette année, ils sont environ 16 000 à être concernés par cette décentralisation qui vise deux avantages.
D’abord les 16 000 fonctionnaires auront l’occasion de composer sur place dans leur chef-lieu de région au lieu de remonter à Ouagadougou en abandonnant leurs postes, y compris tous les autres inconvénients. Cela fait un gain car les questions de transport et d’hébergement ne se posent plus à leur niveau.

Ensuite, le deuxième avantage concerne le service public parce que ces 16 000 fonctionnaires n’abandonnent plus leurs postes avec des délais de route. Ce sont donc des fonctionnaires disponibles dans leurs postes qui composent dans de meilleures conditions. Au-delà de tout ce que cela coûte, le gouvernement recherche à mettre les fonctionnaires dans de meilleures conditions de promotion. Nous allons travailler à consolider cette politique en allant vers d’autres départements ministériels où les effectifs peuvent être significatifs.
Pour ce qui concerne la fraude, des dispositions ont été prises.

C’est par exemple la rigueur autour de la préparation des sujets. Tous ceux qui participent à ces opérations sont retenus jusqu’à l’ouverture des enveloppes dans les salles de concours. Autrement, de la composition des sujets au conditionnement en passant par le tirage, toutes les personnes concernées par ces opérations, pour ces concours-ci ont été retenus depuis samedi à 8 heures jusqu’à l’ouverture des enveloppes le dimanche matin aux environs de 7 heures trente. Nous travaillons pour l’égalité des chances et la promotion pour tous les candidats sur le plan national.

Ce que je voudrais dire aux candidats, c’est de cultiver eux-mêmes la discipline. Tout fonctionnaire sait qu’il a au moins trois ans pour préparer un concours. Nous publions les listes avec des délais (au moins deux semaines) afin de permettre toute réclamation. Malgré tout cela, le jour du concours, vous trouverez des candidats avec des pièces manquantes. Un concours n’est pas une surprise pour un candidat. Autant nous ne multiplions pas les traquenards pour les candidats, autant les candidats doivent faire l’effort de se mettre dans de meilleures conditions de composition.

Aux candidats, nous demandons également de signaler tout comportement douteux ou suspect dans la salle de composition. La transparence dans les concours est un comportement citoyen. Je voudrais également féliciter et remercier tous ceux qui sont impliqués d’une manière ou d’une autre dans l’organisation de ces concours et leur demander plus d’efforts car c’est un acte citoyen qu’ils posent ».

Séri Aymard BOGNINI

L’Express du Faso