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Journée internationale de la femme : Occasion de réflexion ou de djanjoba…

lundi 7 mars 2011.

 
Aicha Barry, secrétaire de direction

Le 8-Mars a toujours été d’actualité et est commémorée selon les pays. Au Burkina Faso, si pour certains, cette journée est une occasion de réjouissances, d’autres par contre pensent qu’il s’agit d’une journée de bilan. Lisez plutôt les avis de résidants Bobolais. Filibert Yonli, Directeur régional de la Jeunesse et de l’Emploi.
« La journée internationale de la femme a tout son sens pour moi. C’est une occasion donnée à la femme de s’exprimer et de se mettre en valeur. Certes, nous la valorisons tous les jours, mais je trouve que cette journée est exceptionnelle. Elles doivent se mobiliser et extérioriser leurs besoins, et montrer les valeurs qu’elles possèdent. Elle est très importante, cette journée. Au niveau de notre structure à Bobo-Dioulasso, nous avons une organisation que nous appelons « familly Mission ».

A l’occasion donc du 8-Mars, nous organisons une sortie avec nos épouses dans une autre localité, comme Banfora, Orodara…Nous choisissons vraiment un cadre idéal. Nous passons toute la journée à échanger avec elles ; sa contribution dans la société, son rôle dans le foyer, la vie en couple, toujours dans l’esprit de consolidation du foyer. Et je pense que c’est à partir de ce genre de comportements que la famille se construit. Parce que, si l’homme et la femme n’arrivent pas à s’entendre pour éduquer leur progéniture et gérer leurs biens, c’est de là que naissent toutes sortes de conflits conjugaux.

Et généralement, dans ces cas de figure, on jette la balle dans le camp de la femme, comme quoi, elle est la première responsable. Alors que très souvent, elle n’y ait pour rien. Je pense qu’il faut toujours faire privilégier le dialogue et communiquer constamment. Beaucoup de témoignages positifs nous sont revenus sur ces sorties « familly mission ». Il y a des couples qui étaient à « la porte » du divorce. Mais après cette journée, ils sont revenus à la raison ».


Aicha Barry, secrétaire de direction

« Je pense que le 8-Mars est une journée où les femmes doivent valoriser leur importance dans la société. C’est aussi une journée d’éveil de conscience et d’indépendance ».

Mariam Tapsoba, agent à la mairie de Dafra

Mariam Tapsoba, agent à la mairie de Dafra

« C’est un grand jour pour les femmes. Elle les interpelle à être unies, à travailler main dans la main pour le mieux être de la société. Elles doivent organiser des cadres de réflexion. Elles peuvent par exemple penser à des projets de développement. Certes, le djanjoba est une réjouissance mais il ne doit pas prendre le dessus. Il ne doit pas être la préoccupation majeure comme le pensent certaines femmes ».

Hahadi Sandamba, journaliste

« La manière de fêter le 8-Mars au Faso est un peu déplacée, je trouve. Le 8-Mars n’est pas une occasion pour organiser des djanjoba ou des cérémonials festifs où l’on boit, danse et se donne à certaine liberté. A mon sens, le 8 mars doit être une journée de réflexion sur l’amélioration des conditions de vie de la femme, partant du foyer à la société. Les femmes devraient plutôt mettre l’accent sur leur contribution à l’édification de la nation. Malheureusement, force est de reconnaître que beaucoup d’entre elles ne savent en réalité la quintessence de cette journée. Beaucoup d’effort reste à faire quant à la formation et la sensibilisation sur cette journée. Il le faut, parce que la femme joue un rôle prépondérant dans la vie ».

Fanta Traoré, ménagère

Fanta Traoré, ménagère

« Le 8 mars est un jour de fête pour les femmes. Elles doivent donc céder tous les travaux domestiques aux hommes et se reposer. C’est une grande satisfaction et de réjouissance. Elles doivent en profiter au maximum ».

Rose Somda, chargé de communication de l’UNPC/B

Rose Somda, chargé de communication de l’UNPC/B

« La journée internationale de la femme est très importante pour les familles du monde. Parce que loin d’être une journée conviviale, de djanjoba comme le pensent beaucoup de femmes, c’est aussi une journée de réflexion qui permet à la femme de faire le point de sa contribution au développement de la société, mais aussi de voir comment elle peut continuer dans cette lancée pour l’améliorer. Je pense que c’est un jour où la femme doit rappeler son rôle dans la société. Nous devons montrer aux hommes que nous ne demandons pas un droit d’égalité. Nous voulons seulement être associées et reconnues comme actrices de développement de nos pays ».

Bassératou KINDO

L’Express du Faso



Vos commentaires

  • Le 7 mars 2011 à 01:20, par Pierre cailloux En réponse à : Journée internationale de la femme : Occasion de réflexion ou de djanjoba…

    Cette journée ne change rien dans les conditions des femmes du pays réeel, il n’est qu’une extravagance de trop. Pourquoi chômer cette journée pour commomérer la femme ?
    Le faso, s’il veut réellement emerger gagnerait à marquer cette journée autrement que de fermer boutique et aller danser et boire.
    Les fêtes on en a assez maintenant. Quand les autres ^fêtent, nous fêtons. Quand ils bossent durs, nous fêtons et on apsire à l’emergence.
    Pourquoi les autres journées ne sont pas chômés ? Je veux parler entre autre de la journée mondiale des lepreux, de l’environnement, de la santé, du SIDA, de l’enfant africain ... et que sais je encore ? Ces journées sont elles moins importates que celle du 8 mars ?
    Je ne suis pas économiste mais je suis convaincu qu’une journée sans travail ça pèse trop dans la vie d’une nation pauvre comme le burkina.
    Que nos compatriotes vivants à l’etranger nous renseignent si cette journée est chômées dans leur pays d’accueil commme au faso des fainéants.

  • Le 7 mars 2011 à 01:33 En réponse à : Trop jolie teint clair

    Si j’etais le mari de Mme Barry (jolie teint clair comme ca), je n’allais jamais la laisser etre secretaire de direction. Ca craint. Ca peut devenir le mangement d’un ministre ou du directeur de l’institution ou elle est secretaire.

    • Le 7 mars 2011 à 19:30, par JO En réponse à : Trop jolie teint clair

      Je déplore que cette dame qui a plaidé en faveur de plus de respect de la femme en ce 8 mars, reçoive un tel commentaire désobligeant, qui plus ai n’ait pas justifié. Arrêtez d’injurier la femme, ou la secrétaire avec de tels stéréotypes. C’est dommage qu’il y ait encore de mauvais esprits aussi rétrogrades.

  • Le 7 mars 2011 à 10:04, par AN En réponse à : Journée internationale de la femme : Occasion de réflexion ou de djanjoba…

    je deteste ce qui est fai de cette jrné ou les femmes des villes ne mank pas d’exhiber leur charme et leur vice dans des djanjoba et consore.que Dieu me donne le pouvoir et les moyens,pour faire en sorte que le 8 mars soit consacré à nos braves mamans qui souffrent dans les profondeurs de nos villages et qui n’attendent qu’un tout peti coup de pouce pour mener des activités generatrices de revenues.je loue le courage de ces femmes.

  • Le 7 mars 2011 à 15:14, par zakis En réponse à : Journée internationale de la femme : Occasion de réflexion ou de djanjoba…

    hummmm barry !!!!!!!!!!!vraie femme africaine.bonne fête a toutes nos maman. une pensée également aux femmes persécutées patout dans le monde, en particulier les femmes d’Abobo en cote d’ivoire.que vos âmes reposent en paix.

  • Le 7 mars 2011 à 17:02 En réponse à : Journée internationale de la femme : Occasion de réflexion ou de djanjoba…

    Djandjoba face SIAO : Aurait pu mieux faire !!!

    Je laisse aux lecteurs de cet article imaginer le large choix dont ont disposé les organisateurs de cette manifestation aux alentours du site du SIAO plutôt que de gêner la circulation sur cette circulaire ô combien empruntée...(pour info, la ZAD 2 qui y est contigüe dispose de pas mal d’espace et de voies bitumée qui auraient bien pu servir à cet effet sans parler de la cour du SIAO)... Chères dames, tenez en compte en 2012 inch allah !!!

  • Le 7 mars 2011 à 22:10, par baba En réponse à : Journée internationale de la femme : Occasion de réflexion ou de djanjoba…

    ce n est qu au faso qu on chome 366j sur 365, donc notre retard ne surprend personne.
    J etais au pays et j ai meme du mal a comprendre comment de 12h a 15h, tous les bureaux se trouvent fermes et les fonctionnaires en train de faire la sieste.

  • Le 7 mars 2011 à 23:49, par Next En réponse à : Journée internationale de la femme : Occasion de réflexion ou de djanjoba…

    Aicha Barry, tu es trop bien meme. Tu as de la presence. es-tu mariee ? Ou travailles-tu ?

  • Le 8 mars 2011 à 01:04, par shynkoy En réponse à : Journée internationale de la femme : Occasion de réflexion ou de djanjoba…

    waou aicha barri tres belle meme trop belle vive la femme et bonne fete aux femmes du burkina et du monde entier

  • Le 8 mars 2011 à 03:29, par le presi En réponse à : Journée internationale de la femme : Occasion de réflexion ou de djanjoba…

    il ya des pretendues femmes intellectuelles qui ne connaissent meme pas l’histoire du 8 mars.le 8 mars n’a jamais ete une fete c’est plutot l’acquis d’une lutte.est-ce que pour celebrer une victoire on a besoin de fermer marches ,boutiques,administrations ?je suis aux Etats-unis mais on en parle peu de ce 8 mars la.or c’est dans ce pays que les femmes ont revendique et obtenu le droit de vote,ainsi est ne le 8 mars.oh femmes du BF et de l’afrique ’dormez,vous seriez toujours sous le joug des hommes.le 8 mars ne echangera rien en vous,seul votre travail va vous librer.

  • Le 8 mars 2011 à 16:13 En réponse à : Journée internationale de la femme : Occasion de réflexion ou de djanjoba…

    C’est dommage qu’au lieu de réagir à propos d’une question aussi essentielle que la commémoration de la journée internationale de la femme, l’on s’attarde sur des stéréotypes de femme claire et de secrétaire de direction. C’est encore plus malheureux que le modérateur du forum publie de tels commentaires plutôt dévalorisants, quand on sait que beaucoup de commentaires pertinents ne sont jamais publiés.
    Je suis une femme, une secrétaire de direction et j’aspire à une société meilleure. Aidez-nous plutôt à faire avancer la cause humaine à l’instar de l’américaine Rosa Park, la kenyane Wangari Mataï, la sud-africaine Myriam Makeba et que sais-je !
    Et puis, un peu de respect svp pour les internautes.

  • Le 8 mars 2011 à 19:53 En réponse à : Journée internationale de la femme : Occasion de réflexion ou de djanjoba…

    Il ya des obsédés sexels qui doiven impérativement aller se faire soigner car ils constituent un danger publique. Comment peut on fantasmer autant sur une personne que l’on a seulement vu sur une photo ? May Gog heplp u !!!