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FRANCE : Michèle Alliot-Marie lâche prise

lundi 28 février 2011.

 

Hier dimanche 27 février 2011, alors que nous mettions sous presse, nous avons appris la démission de la ministre française des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie (MAM). Après neuf ans d’affilée au service des plus importants ministères de la République, MAM, après ses récentes vacances en Tunisie et ses déclarations hasardeuses dignes d’un dilettantisme diplomatique, a fini par rendre le tablier, cédant ainsi à la fronde politique à laquelle elle faisait face.

Appelée au gouvernement par Jacques Chirac en 1996, MAM, a toujours bénéficié du respect de ses pairs, même si, aux yeux de ses contempteurs, elle n’a entrepris aucune réforme. C’est finalement Alain Juppé, ancien locataire de Matignon entre 1995 et 1997, qui quitte la Défense, pour lui succéder au Quai d’Orsay. La révolution tunisienne, on le voit, déferle jusque sur les bords de la Seine. Sa lame de fond n’a donc pas épargné Michèle Alliot Marie, qui a eu le malheur de "flirter" avec le régime Ben Ali, au moment même où celui-ci subissait les coups de boutoir du peuple.

Cette démission annonce-t-elle le début d’une moralisation réelle des pratiques du pouvoir Sarkozy ? Suffira-t-elle à réconcilier la France avec le peuple tunisien ? En tout cas, le président français n’aura pas attendu longtemps, comme dans le cas Eric Woerth, pour lâcher un ministre devenu encombrant.

"Le Pays"