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CONFERENCE DE PRESSE DU SYNTSHA : "On grèvera 72 heures"

jeudi 20 janvier 2011.

 

Le bureau national du syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA) a tenu le 19 janvier 2011, une conférence de presse en vue d’informer l’opinion publique sur l’actualité de sa structure. La quintessence de cette rencontre avec les médias, est l’observation prochaine d’une grève de 72 heures, les 26, 27 et 28 janvier 2011, en vue de, faire honorer sa plate-forme revendicative.

La situation sanitaire au Burkina Faso n’est pas reluisante, à en croire les membres du bureau national de syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale. Cette situation se caractérise par des ressources humaines et des infrastructures insuffisantes en quantité et en qualité, une faible accessibilité des soins, une non-prise en charge des évacuations sanitaires à l’intérieur comme à l’extérieur du pays pour bon nombre de personnes, l’absence d’un système national d’assurance maladie, ainsi que la persistance de maladies endémo-épidémiques qui sèment toujours la désolation au sein des populations.

Face à ce tableau, le constat fait par les syndicalistes du monde de la santé montre une incohérence entre le discours politique et la réalité sur le terrain. Ces "médecins du corps" font d’ailleurs face à des salaires de misère, des blocages de carrière, des traitements injustes, a laissé entendre le Secrétaire général du SYNTSHA, Nanéma Raphaël. En somme, les conditions de travail, la carrière des agents et la gestion les rémunérations sont les grands points des revendications du SYNTSHA. Au titre du dernier point, le SG du syndicat, Nanéma Raphaël, a rappelé qu’il s’agit surtout de la revue à la hausse des indemnités liées au logement, au risque et à la garde. Ils exigent également l’extension du bénéfice des ristournes CAMEG à l’ensemble des personnels des districts et hôpitaux. Décidés qu’ils sont, les syndicalistes entendent livrer un message fort au nouveau gouvernement et à leur ministre de tutelle, Seydou Bouda.

A la question des journalistes de savoir, si leurs revendications ne font pas partie de celles en négociation avec le gouvernement, les animateurs de la conférence de presse estiment que leur lutte a été entamée avant le début desdites négociations ; en plus, les négociations avec le gouvernement sont d’ordre général. Quant aux révendications qui sont les leurs, un seul point figure dans les négociations entre le gouvernement et les partenaires sociaux. Malgré les multiples rappels, a affirmé Nanéma Raphaël, le ministre n’a pas cru utile de réagir à leurs revendications. Aux revendications premières, les membres du syndicat ajoutent l’abrogation des textes sur la nouvelle tarification des actes des professionnels de la santé et des hospitalisations dans les établissements publics de santé du Burkina, l’abrogation de l’arrêté portant conditions d’exercice d’activité libérale des praticiens hospitaliers du Burkina, l’annulation pure et simple des affectations pour fait de grève des cinq agents du CMA de Léo.

Aimé NABALOUM (Stagiaire)

Le Pays