Retour au format normal
lefaso.net

Baptême de rue : La mémoire de Sembène Ousmane immortalisée

lundi 2 mars 2009.

 

La rue 15 – 862 sise au secteur n°15 de Ouagadougou et longue de 2300 mètres porte désormais le nom : avenue Sembène-Ousmane. La cérémonie officielle, qui a consacré le baptême de cette rue, s’est déroulée, samedi 28 février dans la matinée, en présence des ministres burkinabè et sénégalais en charge de la Culture et du fils aîné d’Ousmane Sembène.

L’évènement phare qui marque sans doute les activités entrant dans la célébration des 40 ans du FESPACO à Ouagadougou est sans doute le devoir de mémoire qui s’est manifesté par le baptême de rue pour rendre hommage à une figure emblématique du cinéma africain décédée le 9 juin 2007.

Sembène Ousmane de son vivant a œuvré tant dans ses productions que dans ses conseils avisés à la promotion du cinéma africain. Selon Marin Ilboudo, maire de l’arrondissement de Baskuy et représentant du maire de la commune de Ouagadougou, “ le devoir de mémoire nous enseigne de reconnaître les bienfaits et les mérites de tout acteur talentueux et respectueux des valeurs africaines ”.

En immortalisant la mémoire de Sembène Ousmane par le baptême d’une avenue en son nom, la commune de Ouagadougou par cet acte rend hommage à un grand homme qui a contribué non seulement à la reconnaissance du FESPACO au plan international, mais aussi au dialogue des cultures.

Marin Ilboudo après avoir relevé les mérites de l’illustre disparu dans la promotion du cinéma africain a officiellement remis l’arrêté de baptême de rue signé du maire de la commune de Ouagadougou à Alain Sembène, fils aîné d’Ousmane Sembène.

Très ému, Alain Sembène a, au nom de la famille Sembène traduit toutes les reconnaissances de sa famille à l’égard des autorités politiques burkinabè. Il a remercié la commune de Ouagadougou et dit toute sa satisfaction pour l’honneur qui leur a été fait.

Quant au ministre sénégalais de la Culture Papa Mésséné Sène, “ Ousmane Sembène avant de nous quitter, avait émis le vœu de faire de sa demeure un espace culturel. Et ce projet sera réalisé pour ainsi brandir le flambeau éternel de celui qui a œuvré toute sa vie pour la promotion du cinéma africain ”. Le ministre sénégalais de la Culture a toutefois remercié les plus hautes autorités du Burkina qui œuvrent à faire du FESPACO une référence mondiale. Il a salué l’acte d’immortaliser la mémoire d’Ousmane Sembène et dit toute la joie qui anime les cinéastes africains de voir perpétuer la mémoire de leur doyen.

Pour son homologue ministre en charge de la Culture au Burkina Filippe Savadogo, “ des années ont permis d’asseoir le prestige du FESPACO ”.
Et comme Sembène le disait lui-même : “ Nous avons porté le FESPACO, et maintenant c’est le FESPACO qui nous porte ”. L’heure est désormais à rendre pérenne la biennale du cinéma africain pour que vive la production cinématographique.

Trabzanga ZOUNGRANA (rab_zoung@yahoo.fr)

Sidwaya



Vos commentaires