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Baptême de rues à Ouagadougou : L’hommage de la commune au "duc du Yatenga"

vendredi 28 décembre 2007.

 

Gérard Kango Ouédraogo, ancien Premier ministre et ancien président de l’Assemblée nationale de Haute Volta, aujourd’hui Burkina Faso a désormais son nom porté par une avenue de la capitale, sise à Ouaga 2000. L’événement a connu la présence de nombreuses personnalités dont le Premier ministre Tertius Zongo, le 27 décembre 2007.

Foule des grands jours, de nombreuses personnalités dont le Premier ministre Tertius Zongo, le président de l’Assemblée nationale, l’ancien président Jean-Baptiste Ouédraogo, la Première dame, Chantal Compaoré, ou encore l’ancien Premier ministre Ernest Yonli et les anciens présidents d’Assemblée nationale de la VIe république. Ce qui a réuni tout ce monde du Burkina "d’en-haut" le 27 décembre 2007, a été le baptême de l’avenue Gérard-Kango-Ouédraogo, homme politique de renom, ancien dignitaire des deuxième et troisième républiques. Le conseil municipal a décidé, en effet, de baptiser l’avenue précédemment identifiée sous le numéro 15 604, débutant à l’Ouest par le boulevard France-Afrique et finissant à l’Est par la rue 15 689 avenue Gérard-Kango-Ouédraogo.

Des critères qui ont présidé au choix des autorités communales de Ouagadougou, on retiendra que Gérard Kango Ouédraogo est un symbole dans la lutte pour la décolonisation du Burkina, et reste un grand acteur qui a participé à l’écriture "en lettres d’or" de l’histoire politique du Burkina Faso. "Tribun hors paire, doublé d’un talent de grand diplomate, le président Gérard Kango Ouédraogo malgré son grand âge est, et demeure tout un symbole", a dit le maire Simon Compaoré. "En politique, mieux valait avoir le duc du Yatenga comme allié plutôt comme adversaire", a dit de Gérard Kango Ouédraogo un ancien homme politique burkinabè cité par le maire de Ouagadougou.
Et selon Simon Compaoré, les contemporains de Gérard Kango Ouédraogo gardent de lui un très bon souvenir. "Véritable gentleman, toujours volontaire, il n’hésitait pas à prendre la défense de ceux qui étaient victimes d’une quelconque injustice", a ajouté le bourgmestre de Ouagadougou.

L’ancien président de l’Assemblée nationale, Bongnessan Arsène Yé, a traduit sa fierté de voir son prédécesseur direct au perchoir honoré par le conseil municipal. "C’est grâce à ses conseils que nous avons pu installer la première législature de la IVe république", a dévoilé le président Yé. Georges Désiré Ouédraogo, l’un des fils de Gérard Kango Ouédraogo, au nom de la famille, a rendu hommage à tous les compagons de lutte de son père et traduit sa reconnaissance aux autorités nationales et municipales pour l’honneur qui lui est fait.

Biographie expresse de Gérard Kango Ouédraogo

Celui que l’on a nommé le "duc du Yatenga" à l’époque, est né le 19 septembre 1925 à Ouahigouya, province du Yatenga. Après un stage diplomatique effectué au quai d’Orsay au ministère des Affaires étrangères à Paris, il a occupé plusieurs postes de responsabilité dont celui d’ambassadeur de la République de Haute-Volta à Londres de 1961 à 1966, directeur des affaires africaines et malgaches, représentant du HCR en République de Haute-Volta, président de la Commission des affaires politiques et administratives de l’Assemblée territoriale de Haute-Volta. Sur le plan politique, Gérard Kango Ouédraogo a été président fondateur de plusieurs mouvements politiques, conseiller municipal de Ouagadougou, député de la Haute-Volta à l’Assemblée nationale française au palais Bourdon de 1956 à 1960, vice-président du Grand conseil de l’AOF à Dakar de 1957 à 1958, député de la République de Haute-Volta. Gérard Kango Ouédraogo a aussi occupé de hautes fonctions : ministre des Finances de 1958 à 1959, Premier ministre et président du Conseil des ministres de 1971 à 1974, président de l’Assemblée nationale de Haute-Volta de 1978 à 1980.

De novembre 1980, à août 1986, il sera prisonnier politique, et à la faveur de l’ouverture démocratique au Burkina Faso en 1991, Gérard Kango Ouédraogo sera élu député en mai 1992 à l’Assemblée des députés du peuple. Réélu en mai 1997, il démissionne volontairement de l’Assemblée nationale le 23 septembre 1997. Gérard Kango Ouédraogo a reçu plusieurs distinctions honorifiques de plusieurs pays d’Afrique, de France, de l’Italie et de la Chine.

Gabriel SAMA


La commune honore Maxime-Ouédraogo, ancien ministre

Le maire de la commune de Ouagadougou, Simon Compaoré a procédé lundi 24 décembre 2007 au baptême de l’avenue Maxime-Ouédraogo en présence de la famille de celui-ci.

L’avenue située derrière la Maison des jeunes et de la culture, délimitée à l’Ouest par l’avenue Bassawarga et à l’Est par l’avenue Mgr Thevenoud porte désormais le nom de "avenue Maxime-Ouédraogo". M. Ouédraogo, né le 12 septembre 1923 à Lallé dans la province du Boulkiemdé, est agent technique de santé de formation. Homme politique, il occupera les fonctions de ministre de l’Habitat, puis celui des Postes et télécommunications dans les années soixante.

Des allocutions, on retiendra que passionné de football, il fondera la "Jeanne d’Arc" qui deviendra par la suite l’ASFA Yennenga, un des clubs phares du football burkinabè. D’ailleurs une équipe minime de ce club, habillée aux couleurs jaune et vert fera son apparition au cours de la cérémonie pour participer à l’honneur fait par la ville au fondateur. Selon le maire Simon Compaoré, le Conseil municipal a voulu "saluer l’engagement productif des devanciers". Maxime Ouédraogo s’est éteint le 15 septembre 2001. Sa famille, par la voix de son représentant Henri Ouédraogo, a remercié le conseil municipal de Ouagadougou.

Bachirou NANA

Sidwaya