Elections de 2020 au Burkina : La campagne va se dérouler du 31 octobre au 20 novembre 2020

Hélas, il ne faut pas comparer ce qui n’est pas comparable. Une campagne ici aux USA c’est la sueur, les larmes, parfois jusqu’au sang. Ce n’est pas une petite affaire. Il faut sillonner le pays pour expliquer son programme et convaincre. C’est d’un travail de Titans dont on parle ici. Et à bien considérer les choses, on en vient à la conviction qu’il faut être un implacable maso pour se porter candidat politique ici. Voyez comment un Obama a complètement blanchi de la tête en 8 ans.
Rien à voir avec nos politiques à deux sous du Faso, des plaisantins qui n’éprouvent aucunement le besoin encore moins la nécessité d’expliquer et de convaincre sur quel que programme que ce soit. Encore faut-il avoir un programme. Et le seul moment où ces gens-la transpirent, l’air hagard et perdu comme d’un Alien sur terre, c’est quand les rayons de soleil, entre le feuillage du fromager du village où leur est monté un podium de fortune pour l’occasion, effleurent leur délicate peau de citadin nanti qui dort, mange, travaille et se deplace dans la climatisation Pour eux, les choses se résument à faire irruption ici, et la, très en retard, en grande ou petite pompe, faire de petites promesses sans substance qui n’engagent que ceux qui y croient, agrémentées parfois de petits djanjoba, d’une générosité feinte, intéressée qui se plaît à glisser de petits billets de 500 et 1000 dans des mains rugueuses, incertaines, rongées par la pauvreté et le dénuement. Puis, hop, on est reparti en trombe comme on était venu, emporté par des 4x4 robustes qui défient les routes pochées et boiteuses reliant hameau à hameau de de nos campagnes oubliées et esseulées et dont on ne se souvient que le temps des élections venu. Pour ce cirque-la, hélas, 20 jours c’est encore trop.