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Fonction publique : Oumarou Zebré, le responsable de la plateforme E-concours aurait démissionné

17 septembre 2020, 20:04, par Sidpawalemde Sebgo

Bon, il est vrai que quelques précisions auraient été la bienvenue de la part des concepteurs du système.

1°) S’inscrire sur la plateforme, cela correspond à aller faire des copies légalisées de son acte de naissance, de sa CNIB et de ses diplômes. Les officiers d’état-civil qui le font n’ont pas besoin de connaitre votre niveau d’étude ni le concours que vous voulez composer ou de vous recevoir séparément pour cela.
De plus, à part le casier judiciaire qui doit être renouvelé, vous pouvez utiliser des légalisation de 2019 pour déposer à un concours de 2020. Ainsi, une fois inscrit, vous n’avez pas à le refaire, même l’année prochaine. Cette inscription unique vous permet ensuite de vous inscrire au(x) concours de votre choix.
Il y a même une économie car si vous deviez faire cinq copies pour cinq concours, maintenant un seul enregistrement suffit.
La somme payée, même si elle semble beaucoup pour un demandeur d’emploi, est de loin inférieure à ce qu’un candidat pouvait dépenser auparavant pour multiplier ses dossiers et se déplacer pour les déposer à différents endroits. Et cela sans compter les nombreux profiteurs qui demandaient quelque chose qui pour garer la moto, qui pour "faciliter" le dépôt ou s’aligner pour vous.

2°) Si pour s’inscrire à un concours précis, il faut aller s’aligner à un endroit précis un jour précis, cela n’est pas nécessaire avec l’informatique. La plateforme prend l’inscription de tout le monde sur la même interface quelque soit le niveau et le concours et fait le dispatching des niveaux et des concours sans que des centaines d’agents doivent être employés pendant des semaines à recevoir, vérifier et enregistrer les candidats. L’économie est dans le coût, mais aussi dans le temps des fonctionnaires et des candidats. Seuls les parqueurs et les exploitants de photocopieurs peuvent s’estimer lésés.

3°) Mais il est vrai qu’une différence existe : Si le candidat est peu familier avec le numérique, il peut ne pas valider ou mal valider son inscription et ne pas retrouver son nom sur une liste donnée. Lors d’une inscription physique, l’agent lui aurait dit qu’il y avait problème et il ne le découvrirait pas en lisant la liste. Mais quand même, s’il suit la procédure, il devrait se rendre compte que quelque chose lui manque.

Malgré les défauts qu’on peut leur trouver, ces nouvelles procédures représentent une économie colossale pour l’état et pour les candidats, et surtout supprime la pléiade des intermédiaires et mange-mil qui tournaient autour des concours pour "aider" les candidats. Quand à l’argent, sa traçabilité étant devenue claire et partagée (opérateurs de réseaux, organisateurs, état, banque) je crois que c’est plus facile de savoir combien ont rapporté les concours et plus difficile d’en détourner une partie ou rançonner un candidat.


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