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Santé du journaliste Damiss : Le réquisitoire de Me Paul Kéré contre le président Roch Kaboré

13 septembre 2020, 08:56, par caca

Bonjour vieux Ka !
Bon dimanche ! j’espère que tu vas bien et que les pluies de ce temps n’ont pas inondées ton potager. J’ai lu ta réaction à l’écrit humaniste de maître Kéré que tu aimes taquiner. Sur ce point, j’ai voulu également t’écrire dans l’amitié de l’évangile en te proposant la méditation d’une parabole de Jésus. Tu m’as fais comprendre que tu étais un protestant pratiquant et l’évangile du Christ avait une valeur dans ta vie.
Ecoute-moi vieux Ka ! Pierre vint un jour demander à Jésus : « Seigneur, combien de fois pardonnerai-je à mon frère, lorsqu’il péchera contre moi ? Sera-ce jusqu’à sept fois ? » (Matthieu 18:21) Les rabbins limitaient le pardon à trois offenses. Pour se conformer à ce qu’il croyait être la pensée du Maître, Pierre en porta la limite à sept fois, chiffre exprimant l’idée de la perfection. Mais le Christ enseigna que nous ne devons jamais nous lasser de pardonner : « Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, dit-il, mais jusqu’à septante fois sept fois. » (Matthieu 18:22)
Ensuite, il expliqua sur quelle base le pardon doit être accordé, et montra qu’il est dangereux d’entretenir dans son coeur des ferments de rancune. Dans une parabole, il cita le comportement d’un roi envers les dignitaires auxquels il avait confié les affaires de son gouvernement. Quelques-uns d’entre eux recevaient des sommes considérables qui appartenaient à l’État. Le monarque ayant entrepris d’examiner leur gestion, on lui en amena un dont les comptes accusaient l’énorme découvert de dix mille talents. Il était incapable de restituer ce qu’il avait pris. Comme c’était la coutume, le roi, pour rentrer dans ses fonds, ordonna qu’on le vende avec tout ce qu’il possédait. Terrifié, le pauvre homme tomba à ses pieds, en s’écriant : « Seigneur, aie patience envers moi, et je te paierai tout. » (Matthieu 18:26) Saisi de pitié, le maître de ce serviteur le laissa aller et lui remit sa dette.
« Après qu’il fut sorti, ce serviteur rencontra un de ses compagnons qui lui devait cent deniers. Il le saisit et l’étranglait, en disant : Paie ce que tu me dois. Son compagnon, se jetant à terre, le suppliait, disant : Aie patience envers moi, et je te paierai. Mais l’autre ne voulut pas, et il alla le jeter en prison, jusqu’à ce qu’il ait payé ce qu’il devait. Ses compagnons, ayant vu ce qui était arrivé, furent profondément attristés, et ils allèrent raconter à leur maître tout ce qui s’était passé. Alors le maître fit appeler ce serviteur, et lui dit : Méchant serviteur, je t’avais remis en entier ta dette, parce que tu m’en avais supplié ; ne devais-tu pas aussi avoir pitié de ton compagnon, comme j’ai eu pitié de toi ? Et son maître irrité le livra aux bourreaux, jusqu’a ce qu’il eût payé tout ce qu’il devait. » (Matthieu 18:28-34)
Cette parabole nous donne certains détails qui sont indispensables à la présentation du tableau des droits humains dans notre pays, mais qui n’ont aucune signification spirituelle. Il ne faut pas s’y arrêter. Les grandes vérités illustrées doivent seules retenir notre attention.
Le pardon accordé par le roi, c’est le pardon divin de tous nos péchés. Le Christ est représenté par ce souverain qui, ému de compassion, remit la dette de son serviteur. Les hommes se trouvaient sous la condamnation de la loi transgressée ; il leur était impossible de se sauver eux-mêmes. C’est la raison pour laquelle Jésus vint ici-bas, revêtant sa divinité de notre humanité. Lui, le juste, sacrifia sa propre vie pour racheter des injustes. Après s’être donné pour nos péchés, il offre gratuitement à toute âme le pardon acquis par son sang. « La miséricorde est auprès de l’Éternel, et la rédemption est auprès de lui en abondance. » (Psaume 130:7)
Telle est la base sur laquelle nous devons accorder le pardon à ceux qui sont pécheurs comme nous. « Si Dieu nous a ainsi aimés, nous devons aussi nous aimer les uns les autres. » « Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement. » (Jean 4:11 ; Matthieu 10:8)
Vieux Ka, peut-être c’est le journaliste Damiss qui demande pardon au Président du Faso la compassion pour se soigner, qui sait demain ?
Vieux Ka, voici la grande leçon qui se dégage de cette parabole : la compassion de Dieu contraste avec la dureté de l’homme ; or le pardon divin doit nous donner la dimension de notre propre miséricorde. « Ne devais-tu pas avoir aussi pitié de ton compagnon, comme j’ai eu pitié de toi ? »
Nous ne sommes pas pardonnés parce que nous pardonnons, mais comme nous pardonnons. La base de tout pardon se trouve dans l’amour immérité de Dieu ; mais par notre attitude envers les autres, nous montrons si nous nous sommes approprié cet amour. Aussi le Christ dit-il : « On vous jugera du jugement dont vous jugez, et l’on vous mesurera avec la mesure dont vous mesurez. » (Matthieu 7:2)
Vieux Ka, j’espère que le modérateur facilitera ma publication pour toi. Bon dimanche surtout !


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