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Grève générale de 48h contre l’IUTS : « Il y a vraiment l’argent dans ce pays », rappelle Zakaria Bayiré du SNAID

10 juillet 2020, 07:21, par Oh que non !

Je suis d’accord que tous ceux qui sont responsables de pillage des ressources du pays soient traqués et punis. Et j’aurai accompagné ce mouvement syndical si son mot d’ordre portait sur l’assainissement de la gestion du bien public. S’il fallait battre le pavé pour que tous les voleurs costumés soient enfermés et que les biens volés soient récupérés, j’aurai déserté le bureau tous les jours sans hésitation. Mais si c’est tout le temps annoner " il faut augmenter les salaires", "il faut améliorer nos conditions", "il ne faut pas toucher à nos avantages", etc, en quoi ces syndicalistes sont-ils alors différents des ces auteurs de pillage ? Car le seul message véhiculé par ces grèves a répétition, c’est "vous volez, nous voulons notre part". "Clochardisation du fonctionnaire" : n’est-ce pas la même expression qu’une dame ministre avait utilisé ici, et qui avait suscité une polémique ? Le service public est un sacerdoce, pas un lieu de villégiature.

La bataille légitime d’un syndicat rouge doit être : le bien public au service de tous. Pas seulement au service de ceux qui y ont accès. Au Burkina, le collectif CGTB a cessé de lutter pour la salubrité publique et glisse progressivement pour devenir lui-même un instrument de pillage au service des fonctionnaires, c’est à dire, 1% de la population.

Or, tout agent public qui pense que son salaire n’est pas suffisant, ou qui veut vivre comme un privilégié, peut s’essayer à l’entrepreneuriat. Qu’il démissionne, crée son entreprise et se fixe le salaire de son choix. Certains l’ont fait, ils s’en sortent plutôt bien. Et tout le monde y gagne.


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