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Kompienbiga (Est du Burkina) : Plusieurs personnes tuées au marché de bétail

30 mai 2020, 18:02, par Nabiiga

Compatriotes, c’est mon tour à moi, Nabiiga, de fanfaronner devant des micros pour demander que le gouvernement mette en branle toutes les différentes types d’enquêtes dont il dispose, à savoir, une première enquête pour s’amuser dont l’objectif est d’endormir les populations ; une première enquête diligentée à prendre tout en compte sauf la peine des parents des victimes. Ensuite viendra la deuxième enquête, cette fois-ci, minutieuse dont sa vocation sera de tenir en compte les soucis des parents de victimes, apaiser les populations sinon n’gaw, et payer des dommages intérêts aux parents des victimes avec promesse ferme de ne plus se récidivez. Voilà ce que, moi aussi, lambda burkinabè, je demande au gouvernement sur le massacre hier des15 citoyens et encore aujourd’hui au marché des bétails. Ils ont été massacrés, arrêtez et vite, les assaillants

Le Burkina on le sait, est un pays du sahel. Burkinabè, nous connaissons tous la topographie de notre pays. Au nord, c’est le désert, rien que des dunes de sable où, sans même des jumelles, l’on peut voir ce qui se passe à cent kilomètres. D’emblée, notre pays ne peut pas se comparer à aucun pays forestier comme le Gabon encore moins à un pays de la région amazonienne où l’on peut y trouver des animaux sauvages de tous genres dans la forêt. L’on peut donc comprendre aisément que la porte d’armes offensive dans ces régions est incontournable.

Au Burkina et surtout au nord, quelle raison peut-il y avoir pour justifier la porte de plusieurs armes offensives telles des kalaches, des lances rockets, des mitrailleuses, sur les épaules des gens ? Pour tuer quel animal ? Les chameaux ? Pour se défendre contre les voleurs de bêtes domestiques, peut-être, en effet, c’est plausible, mais l’on n’a pas besoin de lance rockets pour se défendre, encore moins des explosives plantées sur des voies pour empêcher à ces mêmes voleurs d’arriver aux villages, si villages il y a dans un premier lieu. Il est lieu de se rappeler également que la porte d’armes au Burkina est un délit punissable par une lourde peine d’emprisonnement. Donc, toute personne qui contrevient à cette loi sur de porte d’armes, est passible d’une peine d’abord, pour avoir enfreint la loi, et deuxièmement, comme soldat d’Allah du nord car c’est justement au nord que ces soldats d’Allah sévissent. Tout citoyen, n’ayant pas été autorisé à porter ces armes offensives mais il le fait non de moins, le fait à ses propres dépens et tout ce qui lui arrivera, lui arrivera en tant que combattant, et il l’aura cherché. Idem ne peut pas se dire des victimes d’hier et celles d’aujourd’hui même que nous pleurons ; eux, ont été attaqués justement avec des armes lourdes.

Comme c’est la mode de tambouriner pour fâcher premièrement et pour se faire voir en deuxième lieu également devant des micros pour pointer de doigts, pour accuser, pour se présenter comme des victimes, je me vois dans la même obligation de faire pareil au nom et à la mémoire des fraîchement tombés et de tous ceux tombés depuis l’attaque meurtrière du bar le Cappuccino jusqu’ici. Si seulement le mépris tuait


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