Sommet de Pau en France : « Chefs d’Etat du G5 Sahel, entendez le cri de la population consciente ! »

Douada Emile Ouedraogo fait une bonne analyse sur les enjeux de la convocation des présidents du G5 par le chef des militaires français à Pau. Je partage son opinion.
J’ajouterai quelques éléments pour faire comprendre aux convoqués qu’ils ont une légitimité dans leurs pays, qu’ils ne dépendent pas des sautes d’humour d’un dirigeant constesté par une grande partie de sa population ; celle qui l’a élu. Ce sont leurs peuples qui leur ont donné une légitimité, qu’ils représentent dans les instances internationales et défendent leurs intérêts.
Ils doivent se poser une question essentielle : est-ce une forme normale dans les relations entre les Etats le comportement du jeune président ? C’est les traiter comme des préfets qu’il a nommés et donc qui doivent lui rendre compte. Ces pays ne peuvent être à la fois source d’approvisionnement des ressources comme l’uranium, le cacao et autres matières premières et subir les aires hautaines d’une élite politique contestée par son peuple.
Non, s’ils tiennent à leur légitimité comme représentants de leurs peuples, leur réaction devait être de convoquer les ambassadeurs.es français.es accrédités.es dans leurs pays respectifs pour demander des explications sur la forme de s’adresse à des chefs d’Etat. Aussi pour montrer leur opposition, et de manière diplomatique d’appeler à consultation leurs ambassadeurs.es, accrédités.es en France.
L’anti-français, qui se développe dans les pays du Sahel, est une réaction tout à fait normale des peuples qu’on presse, qu’on impose des mesures draconniennes, qu’on les humilie depuis longtemps. Les temps ont changé, la jeunesse d’aujourd’hui n’est pas comme celle des annés 1960 et 1980. Le monde a changé. Pour cette jeunesse, le monde ne passe pas par la France ; c’est une porte qui ne fonctionne plus. La France ne représente pas la communauté internationale. C’est plutôt à la France et son élite politique et économique de sortir de l’impasse et de leur esprit optu sur l’Afrique noire. Tant que la France et ses dirigeants ne changent pas leur politique envers les pays africains, l’anti-français va s’intensifier non seulement dans les pays du Sahel, mais aussi dans d’autres pays du continent.
Les présidents doivent ignorer cette convocation. C’est à Macron que génène l’anti-français, donc c’est à lui de se rendre dans ces pays pour mettre sur le point le double jeu français. Ce sont eux qui doivent demander des comptes à ce monsieur par la multiplication des groupes de son armée, qui sont supposés lutter contre le terrorisme. Il y a quelques semaine, la ministre des Armées vendait à ces dirigeants la création d’un groupe ultra perfermant dans la lutte contre le terrorisme. Bien, mais que fait ce groupe, les terroristes sont actifs, les militaires français perdent le contrôle à tel point que leurs appareils se choquent. Y-a-t-il un conflit entre différents corprs de l’armée française ? Bientôt, un cinéaste pourrait sortir un film sur la lutte contre le terrorisme que mènent ces vaillants militaires... style hollywoodien. A qui se moque-t-on ?