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Commémoration du 15 -octobre : Thomas Sankara raconté par sa sœur Colette

15 octobre 2019, 12:18, par Ka

Colette depuis que je connais la famille, c’est la première fois que tu ouvres ton cœur meurtri à l’ occasion d’un anniversaire de tristesse. Merci pour cette franchise dont à travers, d’autres sachent pourquoi Thomas Sankara soit connu et que beaucoup de gens s’en réclament. Je dis merci aussi à mon ami SOME de tout résumé et dont je ne pouvais m’empêcher d’ajouter ce que je pense. Tout le Burkina de l’époque a connu a la souffrance de la famille Sankara faite par ses assassins.

Comme disait un de ses proches amis et confident qui a échappé de justesse au massacre dans ce forum de Lefaso.net lorsqu’on lui interviewé, ‘’’’’’les grands hommes sont comme des références immortelles dans certains pays. Prenons le cas français. Quelqu’un disait que tout Français aura été gaulliste avant, après ou le deviendra. Je crois que tout Burkinabè s’est senti fier de la période révolutionnaire. Même ceux qui apparemment ne comprenaient le sens du combat ou ceux-là même qui étaient combattus par nos CDR ont fini par accepter que l’orientation était bonne. De tous les milieux, de nombreuses personnes s’en réclament. Mais ceux qui ne s’en réclament finissent par reconnaître que c’est un lièvre qui court, qui a d’ailleurs bien couru. Thomas Sankara est resté conforme à son image, à ses discours, à ses actions jusqu’à ce que survienne cette traitrise qu’il savait. Mais il pensait qu’il pouvait surmonter et toujours tendre l’autre joue et qu’un jour il allait arriver à s’entendre avec Blaise Compaoré qu’il considérait comme un frère. Thomas Sankara disait que pour vivre digne, il faut accepter de vivre africain, burkinabè.’’’’’

Colette à toi et toute ta famille sache comme je ne cesse de le dire : ‘’’’’Qu’aujourd’hui plus qu’hier, le mythe Sankara est plus vivant que jamais. Il a défié le temps à tel point que l’enfant de Téma-Bokin paraît aujourd’hui comme le chemin, pour beaucoup de Burkinabè et de jeunes Africains. Seulement, force est de constater que même si ses idées sont toujours célébrées, l’homme n’a apparemment pas encore eu d’héritier politique à sa taille, capable de chausser ses bottes et se hisser à la hauteur des espoirs qu’il avait suscités.

Thomas connaissait avant sa mort ses vrais ennemis à l’intérieur et aussi et à l’extérieur car, il disait que ces ennemis doivent savoir que tant qu’ils vont continuer les intrigues et les complots contre notre Révolution, nous aussi nous allons continuer à nous défendre légitimement. Il est trop facile de financer et d’armer des contre-révolutionnaires pour nous attaquer et se mettre à brandir les droits de l’homme, ameuter les journaux, et agences de presse et des organisations humanitaires pour nous tâcher les mains de sang par avance, sans aucune preuve. Il savait que son frère d‘arme et bras droit en fait partie. Aujourd’hui la justice pour Thomas Snkara est en marche, et ceux qui l’ont tué savent maintenant que le libéralisme conduit inexorablement à la dérive morale, et que l’homme ne peut pas être libre de faire tout ce qu’il veut en tuant qui il veut là où il veut, sinon, ça devient dangereux et une perte pour lui. Que Dieu tout puissant et capable de tout, continu de protéger la famille Sankara, et accueille comme il se doit Thomas dans son royaume.


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