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Ministère de l’Education nationale : Le redéploiement consensuel du personnel en discussion

27 mai 2019, 12:32, par Kôrô Yamyélé

- Félicitation au Pr WARO  ! Mais pour moi il faut éviter de parler de ’’redépoiement consensuel’’ car le mot ’’consensuel’’ m’énerve ! Celui qui refuse d’être redéployé, c’est simple, donnez-lui une feuille quadrillée afin qu’il y rédige sa démission. On ne peut pas continuer ainsi !!

Et puis moi Kôrô Yamyélé je ne comprends pas les enseignants ! Vous êtes engouffrés par 3 ou 4 dans la même classe à Ouaga et Bobo tellement vous y êtes pléthoriques et cela ne vous fait rien dans la conscience ! Bande d’inconscients ! Dans notre petit village ici nos enseignants sont fiers d’être ici et nous défendons leurs causes sauf s’ils font de l’adultère (et dans ce cas, nous les jugeons ici sur la place publique et les faisons payer un bouc et du dolo pour se faire pardonner). Ici ils travaillent bien et nous mobilisons les parents d’élèves pour les aider à avoir des résultats et c’est pourquoi nos enseignants ici refusent de gréver. Chez nous ici si on affecte un enseignant marié sans sa femme qui enseigne ailleurs, nous nous liguons et allons en force d’abord à la DPEBA pour dire notre mécontentement et voir comment y remédier. Si pas de solution, on monte au niveau de la Direction régionale. Si aussi pas de solution on demande une audience avec le Ministre et généralement une solution favorable est toujours trouvée. Dans le cas où un ministre se révèlerait récalcitrant, on paye un bouc noir, un coq rouge et du dolo et on laisse faire notre Chef de Terre avec des instructions fermes comme : ’’Ministre ou toute personne décidant, d’accord ou pas d’accord, d’accord quand-même. De gré ou de force, d’accord. Veut ou veut pas, d’accord’’, et nous donnons une semaine de délai. Et au bout d’une semaine la femme institurice, rejoint son mari instituteur avec son affectation en main qu’elle brandit au DPEBA, mais à l’enseignant mari, nous ne disons rien de notre stratagème nocturne car c’est le résultat qui l’intéresse.

Ensuite nos enseignants ici ont tous soit un petit champs ou un petit élevage pour arrondir les fins de mois et agrémenter les sauces. Ils ont à l’aise et nous levons souvent les coudes avec eux autour de bières fraîches et pleurantes de fraîcheur au point de coller les doigs.

Les enseignants qui remplissentsà Ouaga et Bobo-Dssosont les dindons de la farce, surtout ceux qui sont un peu plus jeunes ! Ils n’ont rien, sont pauvres et chaque fois ils guettent l’annonce des Bons de Caisse. Ils ont une vie courte à force de s’impatienter que les fins de mois arrivent. Ensuite beaucoup sont cocus hommes comme femmes et les chambres de passe sont là pour ces bêtises !! Tu laisses ton mari ou ta femme en campagne et tu te livres à ces bêtises en ville !

Conclusion : Enseignants et Enseignantes superfus en ville, permenament cocufiés, soyez conscients et allez en campagne enseigner les enfants. Vous y serez heureux avec vos femmes, et vos enfants auront une bonne éducation au lieu d’une éducation de la rue qui va les transformer en délinquants qu’on va tuer à coups de fusils une fois la nuit venue quand ils iront au ’’travail’’.

Par Kôrô Yamyélé


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