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CAMES : Accusés de manquements à l’éthique, des professeurs agrégés s’insurgent contre une « violation grave » de leurs droits

23 avril 2019, 17:53, par Bogniaho

Le problème posé dans ce post peut et doit être réglé par la douceur. Car les loups ne se mangent pas entre eux.
De toujours, des enseignants recalés accusent leurs collègues experts d’avoir bloqué leur promotion, et même d’en avoir favorisé d’autres par la corruption ou le népotisme. Le CAMES a toujours aplani ces différends dans la douceur.
Néanmoins, il n’est pas juste de déblatérer sur l’organisme ou d’utiliser une critique acerbe et, parfois, non fondée de mauvais perdant.
Le CAMES n’est pas un organisme colonial. Créé par des États africains et malgache, c’est une organisation purement africaine, non inféodée à un quelconque colonisateur. Il est le seul organisme au monde qui fait la promotion des enseignants du supérieur par des examens, des études et instructions de dossiers académiques et pédagogiques. Il met ainsi chaque année des enseignants qualifiés à la disposition de l’enseignement supérieur et contribue à relever la qualité des formations en Afrique. C’est un fleuron dont nous devons être fiers.
Par ailleurs, la présence d’un expatrié blanc dans les projets de l’organisme est liée à la mauvaise rentrée des cotisations des États membres. Ce fait oblige l’organisme à recourir à des partenariats de toutes sortes. Mais dites-moi, quelle organisation crédible n’utilise pas aujourd’hui cette voie de facilitation ?
L’Afrique n’a jamais créé un diplôme que je sache : tous les diplômes sont européens. Par son travail, le CAMES accrédite et certifie les parchemins délivrés sur le continent de sorte que les Africains ne rencontrent, en Europe, aucun problème de reconnaissance de leur qualification.
Enfin, le CAMES gagnerait à se faire connaître davantage du grand public africain par l’organisation de manifestations du genre de journées portes ouvertes dans chaque pays membre. Cela éviterait des méprises telle que celle qui prend l’agrégation comme le grade le plus élevé de l’enseignement supérieur. Et celui de professeur titulaire ?
Une fois encore, le problème posé doit être réglé par la douceur et dans la collégialité, car les petites fissures mal colmatées deviennent de grandes failles.


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