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Burkina Faso : « Ce qui se déroule au Ministère des finances n’est ni plus ni moins que du sabotage », clame Simon Compaoré

12 avril 2019, 17:03, par Hum

Mes Chers amis Le Paysan et La Cour, vous voyez que si un problème est posé sans hypocrisie, ni populisme, on peut y trouver une solution. Et c’est ce qui a manqué dans le cas de la crise actuelle du Minefid. Tout d’abord, à l’internaute La Cour, le salaire est une rémunération et non un avantage. Pour la soutenabilité du FC, tout le monde le reconnait, même certains Financiers le reconnaissent. La solution, la plus simple, et les esprits les plus avisés s’attendaient à çà, c’était le plafonnement. Soit on plafonnait le montant du FC par catégorie, soit on plafonnait la masse globale du FC (les deux solutions se rejoignent). Quand la loi de finance a fait cas du plafonnement du FC à 25%, j’’ai applaudi car pour moi, il s’agissait de 25% de la masse globale actuelle . Ce qui ramenait cette masse de 55 milliards à environ 14 milliards résolvant ainsi le problème de soutenabilité. Grande fut donc ma surprise, après explications, qu’il ne s’agit pas de 25% de la masse actuelle, mais 25% de la masse des salaires du ministère. Là, j’ai compris que le gouvernement venait d’engager le pays dans une aventure politique. Et qui plus est, ces 25% sont financés par des pénalités, amendes, confiscations et autres. Le contraste c’est qu’en même temps qu’on travaille à éradiquer l’incivisme fiscal, au même moment on indexe les motivations de ces agents sur les produits de cet incivisme fiscal. Ainsi, soit c’est pour encourager l’incivisme fiscal, soit c’est pour dire que ces agents n’ont plus le FC, car les deux données évoluent dans le même sens : si l’incivisme fiscal augmente, le FC augmente, s’il diminue, le FC diminue. Ce qui devait être le contraire pour amener ces agents à traquer l’incivisme fiscal.
Certains députés semblaient avoir fait de bonnes propositions dans le sens du plafonnement (je pense avoir lu un article de Alexandre Sankara dans ce sens). Mais, bon, quand la passion l’emporte sur la raison, c’est la logique qui prend un coup. Ces financiers, sans les défendre, je peux les comprendre, surtout quant on sait que les salaires de certains ne peuvent rembourser leurs prêts sur le FC jusqu’à leurs retraites. Allez bien comprendre qu’ils ne puissent travailler dans ces conditions. Comprenons nous bien, s’il avaient pris ces prêts sur leurs salaires, ils ne pouvaient avoir ces montants et le remboursement ne poserait pas de problème. Maintenant, si vous les avez laissés s’endetter sur le FC, et que vous vouliez le supprimer aujourd’hui, la logique voudrait que vous supprimer les conséquences du FC aussi.


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