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Drames d’Arbinda et Zoaga : « Nos gouvernants ont péché par inaction », selon le CFOP

10 avril 2019, 12:41, par caca

A la lumière du génocide de 1994 ayant fait entre 800.000 et 1 million de morts au Rwanda, l’opposition politique a déclaré que « cette page sombre de l’histoire rwandaise doit pouvoir guider le peuple burkinabè dans sa construction de l’Etat-Nation ». A cet effet, les conférenciers ont invité les Burkinabè à combattre l’ethnicisme, à éviter d’autres drames. En ce sens, « il convient de poser clairement la question peule et la question de l’ethnicisme sur la table », plaident-ils.
Au Burkina, il y a bien des gens mal intentionnés qui veulent jouer de la divination entre les communautés. A lire votre compte rendu de presse, je ne peux me taire à cause de cette parenthèse qui concerne le génocide rwandais et la comparaison que vous essayez de faire avec le terrorisme burkinabé où les individus peuhls sont majoritaires. Je parle bien des individus peuhls et non la communauté peuhls pour laquelle plusieurs tentent de faire une collusion ethnique.
Personnellement, je partage une sympathie avec l’opposition, mais sur ce point du terrorisme, je ne partage pas du tout votre analyse sur la question peuhl et l’ethnicisme au Burkina que vous voulez politiser. Notre histoire en tant que pays issue de la colonisation est loin d’être égalé au Rwanda où la question ethnique était déjà au départ. Au Burkina avant et pendant la colonisation les peuples se sont fédérés pour défendre leur territoire face à des invention d’autres puissances. Les peuhls suivants les pâturages pour leurs troupeaux se sont aussi déplacés et installées avec d’autres communautés et faisant d’eux des citoyens.
Ainsi au Burkina on trouve que cette communauté forme une deuxième communauté à part entière avec les mossis première. Dans cette cohabitation, il y a eu parfois des tensions à cause des troupeaux et les champs. Les agriculteurs sur ce point ont toujours accusés des éleveurs et parfois avec les éclats de violence. Je note que personne ne remet la question ethnicité des peuhls en cause. Ce n’est pas parce que, il y a eu conflit entre éleveurs peuhls et d’autres communauté que ce conflit peut être comparer à un génocide organiser. Même si au sien des communautés les uns comme les autres manifestent quelque fois des critiques que celle-ci peut faire cas d’école de génocide.
Aujourd’hui, il est certes que la question du djihadisme et le terrorisme sont deux éléments liés et dans ce cas, notre pays devient un centré de la gravité dont malheureusement les individus de la communauté peuhl sont bien impliquées. Est-ce que un individu peuhl djihadiste et terrorisme représente individuellement cette communauté peuhl à remettre en cause l’harmonie du vivre ensemble ? La réponse est certainement non, même si des uns ou des autres peuvent avoir et tenir des jugements concernant la communauté peuhl. Je veux dire par là, que les uns ou les autres sont libre de penser autrement. Mais tant que l’État central qui gère le pouvoir d’État n’est pas racial contre une communauté donnée, on ne peut pas faire une comparaison avec l’histoire douloureuse du peuple Rwanda.
Au Burkina, nous la chance que depuis l’indépendance, les différents gouvernements et président ont toujours été représentatifs de nos communautés. Les peuhls ont toujours gérés le pouvoir d’État avec les autres. D’ailleurs, un président peuhl est devenu célèbre dans l’histoire de notre pays. Thomas Sankara est peuhl, et aujourd’hui c’est le seul président qui reconnu dans le pays et de l’international comme démocratique et panafricain. Pourtant nous avons des mossis présidents et brillants comme Maurice Yaméogo et Blaise Compaoré qui ont posés plus de jalons du développement que Thomas Sankara était révolutionnaire et rebelle.
Bref, je voulais simplement dire que le Burkina Faso n’est pas le Rwanda où les hutus étaient reconnus racistes et xénophobes contre les tutsis. Au Rwanda, après l’indépendance la communauté hutus raciale était au pouvoir et a continue une politique de haine contre les tutsis. Cette haine est reconnue de tous et rien n’avait été faite pour éradiquer cette élan de haine. Au Burkina, il existe bien des conflits agriculteurs-éleveurs, mais cela ne viennent pas du pouvoir central. Actuellement parmi les djihadistes terroristes il s’agit en majorité les individus de la communauté peuhl qui n’est pas une guerre ethnique contre le reste des communauté. Le pouvoir central ne mené de loin comme de près. Il s’agit un problème de société où le pays est confronté. de cela à vouloir le comparé avec le génocide Rwanda, je trouve cette lecture rapide et perverse. Ce n’est pas parce que à Yirgou les mossis en représailles à une attaque terroriste avait tué plusieurs peuhl qu’on doit comparé à un génocide organiser contre la communauté peuhl. Ce n’est pas non plus la représailles après l’attaque djihadiste d’Arbinda qu’on doit aussi évoquer le mot génocide contre les peuhl.
Aujourd’hui, le Burkina suite à l’insurrection traverse un mauvais temps de son histoire à cause de la violence gratuite lors de cet événement. Dans un post je parlais de paradigme culturel inédit où le politique doit trouver un langage nouveau afin de rassurer et de mettre le burkinabé nouveau en sécurité. Le Burkina n’a pas de problème ethnique et n’essaye pas non plus d’inculper la notion dans la tête des gens. C’est comme l’esprit de l’insurrection qui a été mal divulgué à une jeunesse sans repère. Le Burkina souffre de la mal gouvernance et le partage des richesse ainsi la transparence dans l’administration.


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