Accueil > ... > Forum 1529673

Procès du putsch : « Rien […] ne montre que c’est le mien », selon Gilbert Diendéré à propos d’un ordinateur

23 mars 2019, 05:46, par Mechtilde Guirma

Dedegueba Sanon :

« Car tout compte fait ce sont les mêmes qui nous entubent depuis le fatidique 15 Octobre. Si Golf, pour alléger sa conscience se mettait à vouloir tout dire, je suis sûr que certaines têtes couronnées du MPP, même du CFOP perdront le sommeil. Car je suis persuadé que Golf n’est pas le seul qui ait tiré " sur toutes les gâchettes", mais il est au courant de beaucoup de choses » [...] Je me surprends à avoir de la compassion pour Golf, car il cristallise toutes les rancœurs du régime de Blaise actuellement. Si son " immolation ", à l’image du Christ pouvait pardonner tous les péchés du CDP, et de cette classe politique qui a failli et réconcilier tout le peuple, ce procès aura été utile. Comment ne pas avoir un peu de pitié, pour le grand Golf, celui qui faisait peur à tous et à toutes, qui aujourd’hui est privé de liberté, qui se fait " toiser", par de "petits magistrats et avocats" ».

Voilà effectivement la vérité.

Cependant quand vous dites : « et qui de surcroît est obligé de mentir, soit pour couvrir ses amis ». Personnellement je ne crois pas qu’il ment.

En effet il a choisi de s’assumer (quand je vous dis que le mot est polysémique), cela ne veut pas dire, qu’il va venir au tribunal dénoncer des gens quitte à ce qu’ils soient ensemble exécuté. Non ce n’est pas cela, s’assumer. Il s’assume en se défendant lui, en âme et conscience de ce qu’il a fait ou n’a pas fait. Reste aux autres aussi de venir à leur tour s’assumer courageusement comme lui s’ils sont des vrais burkimbi ou s’ils ont des couilles. Croyez-moi il n’est pas naïf pour croire que s’il couvre des gens ils vont l’épargner. Au contraire, il y en a qui n’ont pas intérêt à le voir vivant qu’il les dénonce ou non. Ils auraient préféré qu’il se fût enfui. Et même cela, ce n’est pas sûr qu’ils s’en seraient contentés. N’oublions pas que feu Fofana et Valère Somé avaient également parlé de façon on ne peut plus explicite en donnant des noms. Malheureusement de nos jours aucun d’eux n’est vivant encore.

Je vous suggère de relire Maixent Somé dans la livraison de lefaso.net de ce jeudi 21 mars « Réformer ou mourir de mort lente » dans la question du Minefid mais qui devient un cas général :

« Le politique et la haute fonction publique gèrent le pays en partage avec les syndicats. Chacun son rôle et sa part du gâteau. Et en cas de crise, on faisait intervenir le troisième larron, les chefferies traditionnelles et religieuses. Ce sont elles qui sont également chargées de faire avaler les couleuvres du genre Journée du pardon au peuple…Le tout sous la menace de l’armée, et, en particulier, de la garde prétorienne qu’était le RSP. Les juges, quant à eux, savaient qu’il fallait détourner le regard pour faire carrière. C’est ainsi qu’il faut entendre le mot consensus sous nos cieux ! ».

Ce qui veut dire, et je répète encore et encore, qu’il y a une véritable conversion à opérer :

« En effet, l’une des conséquences de toute alternance politique, c’est de déstabiliser tous les systèmes de corruption et de connivences établis ».

Merci Maixent que celui qui a donc des oreilles entende.

Dédegueba sanon, je vois enfin en vous le vrai bobo. Buveur invétéré de dolo, mais cependant ne sait pas mentir. Souvent chez nous en pays mossé on aime dire, que si on veut dans une affaire de vie ou de mort, avoir la vérité, elle ne peut sortir que de la bouche de quatre personnes : « l’ivrogne, le vieillard, l’enfant et le fou du village ». En effet là, vous êtes au cœur de la vérité et de votre essence. Mais une vérité qui ne vous a été dictée que par le transcendant et non par une bouche humaine. Vous vous êtes bien basé sur les faits, tout comme le président Jean-Baptiste et moi pour sortir cette réflexion.

Mais moi j’ai encore ma vérité dut-elle être terre à terre que je vous balance à la figure pour ce qui concerne la réconciliation : C’est un exemple patent de l’histoire : Quand le bobo a enceinté Yennenga et l’a conduit à la lisière pour la rendre au Roi Nédéga. Ce dernier vous a sommé de payer la dot. Ne voyant rien venir, il a finit par reconnaître son petit fils Ouédraogo par le Dieu de la case de Yennenga (yabrambWendé) et l’a ennobli. Aussi vous avez été pardonnés. Et le peuple moagha est devenu un peuple-tampon contre tout conflit pour toutes les autres nations ethniques du Burkina en tant que petit fils. Voilà pour votre gouverne, vous les bobossé qui parlez boo-boo gâneg gâneg dont on ne peut saisir traître-mot, comme si vous-vous bagarrez (gangsé ou ganegsé) quand il s’agit de l’histoire des Mossé : Ahan quê, a ni sé, ani bara, anitié, ka dugu youmagwê


LeFaso.net
LeFaso.net © 2003-2023 LeFaso.net ne saurait être tenu responsable des contenus "articles" provenant des sites externes partenaires.
Droits de reproduction et de diffusion réservés