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Procès du putsch du CND : L’ancien président, Jean-Baptiste Ouédraogo, révèle l’existence d’un document complémentaire à la charte de la Transition

11 mars 2019, 20:49, par Mechtilde guirma

Mais qui parlait d’étude scientifique d’un problème, NÉMO, voilà un modèle parfait. J’ai eu à dire un jours que les disciplines universitaires n’étaient pas autonomes, tant dans les sciences exactes que dans les sciences humaines. Tous partent toujours des faits tels qu’ils sont ou apparaissent. Tenez cheminons ensemble.

Son excellence Jean-Baptiste Ouédraogo est médecin. On lui envoie un malade presque fini. Croyez-vous qu’il va tout de suite dire : Non c’est fini, ce n’est pas la peine que je l’examine ? Même les cadavres, il les enverrait à l’autopsie pour savoir de quoi il est mort. Donc le médecin va chercher à connaître d’abord les symptômes avant de se prononcer dans l’à priori. Cependant cela ne suffit pas, il faut des examen de façon plus approfondie avant de se prononcer définitivement, et parfois il n’appliquera pas la thérapie sans l’accord de l’intéressé ou de sa famille s’il y a des risques tout en sachant qu’il va mettre toute sa compétence à contribution pour le guérir.
En Science humaine, il y a les faits tels qu’ils se présentent. On l’étudie d’abord. Son origine. Pour cela, il faudrait investiguer dans le passé aussi proche que lointain s’il y a eu de semblables. Les causes et les effets, dans d’autres contextes (ou même pays) pour voir s’il y des signes avant-coureurs du cas présent. Ne pas oublié qu’en plein feu du fait, il n’est pas aisé d’inventer des solutions, ni de donner des solutions définitives. La meilleure façon de faire c’est de calmer la situation avec des moyens de bord, en attendant que les esprits se calment et d’examiner sereinement les situations et trouver des esquisses de solutions, au lieu de se jeter sur des condamnations qui au finish, n’auraient pas résolu le problème. À ce moment la vengeance n’a pas sa place, mais surtout la réconciliation. Deux questions se posent alors « Pourquoi on en est arrivé là ». Et c’est là qu’il y a le problème :

«  Laissons encore cachées toutes les révélations qui participent à la déstructuration de l’Armée... ».

Cette remarque, je la reprends à ma manière dans un proverbe : Dunia ta yé tif mé (quand tu te plains du monde, souviens-toi que le monde autant se plein de toi ».

La deuxième question, comment retrouver la paix ? : « Évitons de démoraliser nos valeureux soldats, seuls gages de notre sécurité. Laissons le passé au passé et tournons-nous vers l’avenir en ne pensant pas à nous mêmes, mais en pensant à nos enfants, à nos petits enfants ».

Et il conclut […] proscrire « l’apologie de la violence et la rhétorique de la division ».

En effet depuis Sankara de violence en violence. Quel est de nos jours le régime le plus sanguinaire ou sanglant ? Tout ceux qui hurlent contre le coup d’État et qui pourtant condamne le régime actuel qu’est ce qu’ils veulent en définitif ?. Le président Jean-Baptiste ne se prononce pas. Cependant, même si nous sommes tous d’accord d’exhorter « le tribunal à ne rien laisser dans l’ombre, […] demander sa clémence notamment pour ceux qui ont été contraints d’exécuter des ordres militaires […] clémence ne signifie pas exclusion ou déni de justice à l’égard des victimes et leurs ayant droit ».

c’est clair, éviter de commettre des actes qu’on risque de regretter plus tard et que les victimes eux-mêmes pourront regretter car les simples faits ne suffisent pas : « les évènements des 16 septembre et jours suivants ont bien une histoire qui peut aider à la manifestation de la vérités ». Et il en donne des détails bien significatifs : ’existence d’un accord complémentaire à la charte de la Transition, classé confidentiel, et qui lui a été lu par le Colonel Auguste Denise Barry

En théologie, on dit toujours, que derrière le factuel il y a le transcendant qui échappe la plupart du temps même aux érudits des sciences sociales. C’est pourquoi toutes les congrégations religieuses adoptent comme devise pour la proclamation de la bonne nouvelle ce qui suit :

« S’instruire, proclamer, agir ». Il est exactement la même chose dans le coran.

Les africains ont tous un proverbe. Chez les Mossé : Gommé n’lub néda saon yonka lubi. Mieux vaut convaincre par la force arguments que de vaincre par la violence.

Merci excellence Ouédraogo.


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