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Procès du putsch du CND : Le détecteur de la radio « Résistance » à la barre

13 février 2019, 14:49, par Africa

En ce qui concerne l’appel du général Diendéré à Mr Mathurin Bako et l’heure excacte de ce coup de fil, je ne comprends pas la polémique entre la défense du général Diendéré et le témoin. En effet, tout appel téléphonique laisse des traces enregistrées que chaque opérateur est tenu de conserver pendant un temps déterminé. Le juge d’instruction a-t-il omis de demander ces preuves auprès de le ou les opérateur(s) impliqués dans l’établissement de cet appel ? Ces opérateurs impliqués peuvent être identifiés à partir du numéro sur lequel le témoin aurait reçu l’appel du général.
Mon deuxième questionnement est le suivant : en s’adressant aux services techniques de l’ARCEP pour détecter la station d’émission pirate, est-ce à dire que les forces armées nationales (FAN) ne disposaient pas encore en 2015 de moyens d’écoute et de surveillance des émissions radioélectriques sur le territoires et alentours ? En rappel pour la jeune génération, lors du malheureux conflit Mali-Burkina en décembre 1985, les forces armées populaires (FAP, c’était ainsi qu’on les appelait sous la Révolution) ne disposaient pas de ce type de centre. Seul l’Office des postes et télécommunications (OPT) en disposait pour des applications civiles. Le réseau de télécoms et les agents avaient été mis immédiatement sous commandement militaire (chef de corps de la transmission des armées) dès les premiers bombardements de Ouahigouya. ce centre d’écoute des émissions radioélectriques avait permis de localiser très rapidement le mouvement des troupes de l’autre côté de la frontière Ouest dans la direction de Orodara et Bobo. Et la riposte fut à l’hauteur de l’affront. Pourquoi en 2015, trente ans après, fait-on appel aux civils pour géolocaliser une simple station de radio amateur ? Notre armée est si dépourvue de moyens de collecte de renseignements ? Ou est-ce un reflexe de vieux soldat qu’est devenu le général, jeune lieutenant à l’époque ?
Pour finir, je peux témoigner que monsieur Mathurin Bako n’est pas homme à mentir pour noyer une personne déjà terrassée et sans doute dévastée par le remord de ses actes. Mr Bako est profondement humain ; s’il pouvait trouver un argument pour atténuer les charges qui pèsent sur le général, il l’aurait fait, j’en suis certain. Hélas ! Il ne sait pas mentir. c’est un homme très pieux qui ne badine pas avec les valeurs morales. C’est aussi l’un de nos meilleurs ingénieurs des télécoms, reconu pour sa rigueur intellectuelle ;


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