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Achille Tapsoba du CDP, au sujet du nouveau Premier ministre : « C’est un homme à l’esprit ouvert, pondéré, qui aime la rationalité et la rigueur »

22 janvier 2019, 14:59, par Ka

Merci Mafoi pour ta remarque qui sont les propos d’Achille Tapsoba que j’ai lu et relu avant de pondre ma critique, sans faire attention de ses intentions de la réconciliation nationale sans justice.

Déjà Mafoi, s’il a eu le courage de sortir avec cet interview, c’est qu’il veut se racheter de la division au sein du parti, dont au début de son entêtement de vouloir à tout prix prendre la tête sans savoir qu’il n’avait pas les moyens financier comme Eddie et autres, surtout que la jeunesse du parti lui a fait savoir que ‘’rien ne sera plus comme avant dans le CDP nouveau.’’

Aujourd’hui, Achille a compris qu’il faut faire attention au poids des mots, surtout prononcés devant un public Burkinabé qui prend à la lettre et au sens propre ce qu’il entend. S’il camoufle en douceur ce que toi et moi nous savons qu’il ne veut pas être l’Afi NGuessan de l’ancien parti au pouvoir, c’est qu’il tient a assuré a Eddie et a Blaise qu’il est toujours là, mais de faire attention du passé

Tous les proches de Blaise Compaoré avant l’insurrection
populaire de 2014 ont compris que ce dernier a été victime d’un mauvais entourage, un entourage dont ils sont la racine durant près de 27 ans ayant précédé sa perte du pouvoir en 2014 suite à l’insurrection populaire. Un entourage qui s’est essentiellement livré, à des querelles mesquines de succession, chacun croyant être le dauphin indiqué du président Compaoré. Achille a compris que pour sa crédibilité auprès d’un peuple averti par la bourde flagrant d’un parti sanguinaire, qu’il fallait dans cette sortie, dire que "l’obscurité ne peut pas chasser l’obscurité ; seule la lumière le peut. Ce que Eddie doit comprendre avec la sortie de son conseiller politique, dont ses maîtres politique étaient Roch Kaboré et Salif Diallo, c’est qu’en politique, il n’y a ni morale, ni éthique, ni vertu, ni devoir de reconnaissance, et tout pouvoir ne se donne plus, mais s’arrache aux urnes : Et Achille l’a compris, même quitter au dernier moment et rejoindre son maître. En lisant cette sortie d’un opposant farouche du parti de Salif Diallo qui était Achille Tapsoba, qui ne savait pas s’opposer, en mettant dans son esprit que s’opposer c’est mener des actions violentes et illégales, et rien de constructif, cette sortie montre qu’il est mûr pour son avenir de devenir un responsable parfait. Si je n’ai pas fait attention de ce qu’il camoufle a ces proches du parti le sujet de la réconciliation, c’est qu’Achille a compris que les élection sont proches, et le succès de la politique en période électorale, dépend largement de l’adhésion des populations au projet et au programme du candidat, au pragmatisme, au dynamisme et à l’innovation de celui-ci sur fond de vérité, c’est pourquoi il commence a se detacher.

Oui mon ami Mafoi, Achille Tapsoba a compris en 2019 qu’avec son maître le président du Faso qui veut du neuf pour conquérir un deuxième mandat, dans un cadre concurrentiel et d’égalité de chance, la politique est l’art d’observer, d’analyser, de comprendre et d’interpréter les conditions, les tendances, les potentialités, les réactions et les réalités du terrain. Voilà pourquoi cette sortie et les louanges a un premier ministre dont nous connaissons ses qualités et sa transparence.

Mafoi, pour ta question essentielle à l’épineuse question du pardon et de l’oubli pour une réconciliation nationale sans justice, je vois là ou Achille Tapsoba veut en venir : ‘’C’est de nous éclairer sur la constante sous-jacente de qui représente qui, qui parle au nom de qui ? Qui légitime qui ? Peut-être il veut nous dire les personnes qui représentent en réalité cette réconciliation sans justice ? Dans un Burkina non réconciliée, tout le monde doit attendre les jugements des crimes de sang gratuits, pour se prononcer de la réconciliation : Car aucune personne au pays des hommes intègres n’a la clé de la réconciliation sans la justice, en tout cas pas les revanchards du CDP. Car il n’y a pas à discuter sur la réconciliation comme-ci ou la réconciliation comme ça, la réconciliation ne se décrète pas, c’est une affaire qui est dans le cœur de chacun.

La réconciliation est l’œuvre de tous, elle n’est pas l’apanage ni l’exclusivité du microcosme politique, qu’il soit ou non représentatif. S’il y a une volonté ferme et clairement revendiquée du peuple à se réconcilier, la réconciliation s’imposera d’emblée aux décideurs et il leur suffira d’en prendre acte. Merci de me lire mon ami Mafoi.


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