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Dialogue Etat/secteur privé : Un cadre d’échange pour booster l’industrie et l’artisanat au Burkina Faso

30 novembre 2018, 16:47, par KONE

Les PME innovantes et l’entrepreneuriat au service de la création d’emplois et de la croissance
Contexte et introduction
Les PME innovantes et l’entrepreneuriat peuvent soutenir la reprise et la croissance à long terme...
... comment l’action publique peut
- elle exploiter les possibilités qui s’offrent ?
nt concrétiser le potentiel de ces entreprises en matière de création d’emplois et de croissance à long terme, les gouvernements doivent veiller à
Instaurer un environnement qui stimule l’entrepreneuriat et n’impose aucune charge inutile aux PME innovantes, ainsi qu’un ensemble adéquat de politiques structurelles compensant les carences du marché, des systèmes et de l’État dans des domaines tels que le financement, l’accès aux marchés et aux réseaux du savoir
, la gestion des actifs intellectuels et le capital humain entrepreneurial
. Les pouvoirs publics doivent à la fois traiter les problèmes qui ont été exacerbés par la crise et mettre en place un cadre d’action plus propice, à l’avenir, à une croissance tirée par l’innovation.
2.L’importance des PME innovantes et de l’entrepreneuriat a été reconnue dès les débuts du
Processus de Bologne de l’OCDE sur les politique sà l’égard des PME et de l’entrepreneuriat. En juin 2000, la Charte de Bologne sur les politiques à l’égard des PME, adoptée par 48 pays membres et non membres de l’OCDE, a formulé une triple recommandation : améliorer la capacité des PME à gérer l’innovation, diminuer les obstacles financiers à l’innovation dans ces entreprises et faciliter leur accès aux réseaux nationaux et mondiaux de l’innovation. Cette recommandation a été réitérée par la Déclaration ministérielle de l’OCDE d’Istanbul de juin 2004
visant à promouvoir la croissance des PME innovantes et compétitives sur le plan international, dans laquelle les Ministres se sont engagés à coopérer pour mieux réduire les obstacles que rencontrent les PME pour accéder aux marchés internationaux et
à évaluer les effets de la mondialisation sur ces PME, en examinant notamment les questions de l’accès aux financements et du soutien apporté à l’innovation.
3.Tirant parti des activités d’analyse et de partage de l’information du Groupe de travail de l’OCDE sur les PME et l’entrepreneuriat dans ce domaine et d’autres sources très diverses, la présente Réunion à haut niveau
« Bologne +10 » examine et cherche à valider en commun les politiques nécessaires à l’exploitation du potentiel de l’entrepreneuriat et des PME innovantes dans la période qui fait suite à la crise
4 mondiale financière et économique. Le débat est centré autour des questions suivantes :
•De quels obstacles (problèmes relatifs au marché, aux systèmes, à l’état et aux comportements) l’action des autorités doit
- elle s’occuper pour que des « start-ups » se créent et qu’une saine dynamique entrepreneuriale
se développe ?
•Comment l’État doit-il traiter les obstacles qui entravent la croissance des PME innovantes ?
• Quelles sont les politiques les plus efficaces et les plus efficientes dans ces domaines ? Comment peut-on les optimiser compte tenu des contraintes budgétaires actuelles de maints pays ?
I. L’impact des PME innovantes et de l’entrepreneuriat sur la création d’emplois et la croissance
Les entreprises nouvelles et les PME à forte croissance représentent la majorité des créations d’emplois
et stimulent l’efficience dynamique grâce
à des augmentations de productivité
4.Différents éléments essentiels caractérisent la contribution des PME innovantes et de l’entrepreneuriat à la création d’emplois et à la croissance :
•Les PME représentent la majorité des entreprises et de l’emploi– à savoir, dans la zone OCDE, quelque 99% de l’ensemble des entreprises et les deux tiers des emplois. Le graphique
1 présente les statistiques pour le secteur manufacturier.
Compte tenu du poids des PME en termes d’emploi, les autorités doivent prendre en compte les répercussions des politiques qui les visent.
•Les entreprises de création récente jouent un rôle prédominant en matière de création d’emplois.
Dans tout un éventail de pays, on leur doit entre 1 et 6% de l’emploi nouveau
2). Presque toutes les créations nettes d’emplois aux États-Unis entre 1977 et 2005 se sont produites dans des entreprises âgées de moins de cinq ans (graphique
Une fois lancées, les nouvelles entreprises restent majoritairement des PME ;
il faut mettre en place des politiques et des conditions générales adaptées à celles-ci pour préserver leur effet positif sur l’emploi.
•Les entreprises à forte croissance jouent un rôle disproportionné vis-à-vis de la création d’emplois.
Sur une période de cinq à dix années, en France, en Italie, aux Pays-Bas et en Grèce, le premier décile des entreprises connaissant la plus forte croissance a ainsi généré entre 50 et 60% des gains bruts d’emplois ; ce taux tutoie même les 90% en Espagne (OCDE,2002).
Près de la moitié de ces entreprises à forte croissance ont d’abord été des PME.
Si la probabilité de croissance rapide décroît avec l’ancienneté de l’entreprise, ce sont en grande majorité des PME établies depuis plus de cinq ans.
D’un pays à l’autre, le poids des entreprises à forte croissance varie toutefois beaucoup ME à forte croissance sont leur vocation exportatrice et leur capacité d’innovation, dont une exploitation efficace des actifs intellectuels, des réseaux actifs et des financements appropriés
(OCDE,2002, 2010a).

–à tout le moins aux États-Unis.
•À plus long terme, les entreprises de création récente, les PME à forte croissance et les PME en général peuvent générer des innovations et augmenter la productivité
–même si elles peuvent grever cette dernière lorsqu’elles ne parviennent pas à améliorer leurs performances
.La rotation des entreprises, c’est-à-dire les sorties d’entreprises et leur remplacement par des entrées, aurait représenté 20 à 40% de la croissance de la productivité du travail dans différents pays européens et aux États-Unis (OCDE, 2003).
•Un groupe restreint de PME innovantes est à l’origine d’innovations de rupture. Ce sont souvent
(mais pas toujours) des PME à forte croissance.
Les entreprises de création récente signent une part non négligeable de l’ensemble des brevets déposés par les entreprises, mais cette proportion varie fortement d’un pays à l’autre (voir le graphique

•La contribution du secteur des PME à la R-D nationale est également très inégale, et plus forte dans les petites économies que dans les grandes.
•La mondialisation semble influer sur l’entrepreneuriat. À titre d’exemple, l’amélioration de l’accès aux marchés s’accompagne de hausses du stock de PME (OCDE, 2010c)
.

NOTE DE SYNTHÈSE
Il ressort d’études récentes portant sur la croissance que le rythme de la croissance dans un pays donné est pour une large part fonction de :
1) sa capacité de s’intégrer dans l’économie mondiale grâce aux échanges et à l’investissement
 ; 2) son aptitude à préserver l’équilibre de ses finances publiques et la stabilité de sa monnaie
 ; et 3) sa capacité d’instaurer un environnement institutionnel garantissant l’exécution des contrats et le respect des droits de propriété.
A l’heure de la mondialisation, les économies en transition et en développement, et les entreprises qui y ont leur siège, éprouvent des difficultés majeures lorsqu’elles cherchent à renforcer leurs capacités humaines et institutionnelles afin d’être en mesure d’exploiter les possibilités qui s’offrent à elles dans les domaines des échanges et de l’investissement.
Les PME jouent un rôle essentiel dans les pays en développement et en transition. La proportion de PME dans le nombre total d’entreprises excède en règle générale 90 pour cent hors secteur agricole ; les
PME sont une source essentielle d’emplois et génèrent des recettes considérables tant sur le plan intérieur qu’à l’exportation. Aussi le développement des PME s’affirme-t-il comme un axe majeur de la lutte contre la pauvreté.
La mondialisation et la libéralisation des échanges sont pour les PME synonymes de perspectives, mais aussi de défis inédits. Pour le moment, seule une faible proportion des PME a les moyens d’appréhender et d’exploiter ces possibilités nouvelles et de faire face aux enjeux qui se dessinent.


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