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Francophones d’Afrique : « Speak english as well… and honi soit qui mal y pense ! »

29 octobre 2018, 10:50, par OUEDRAOGO LOUIS DOMINIQUE

Auteur de l’article objet de votre commentaire, je me suis demandé s’il était utile de répondre à quelqu’un qui, sans me connaître, me traite "d’aliéné impitoyable". De toute évidence, soit vous n’avez pas lu l’intégralité de l’article, soit vous n’avez pas compris son sens mais je préfère vous accorder le bénéfice du doute en pensant que vous avez été abusé par le "chapeau" (résumé) fait par Lefaso.net qui peut effectivement laisser l’impression (fausse) que c’est l’avenir du français qui me préoccupe. Le titre de mon article est pourtant clair : je demande aux francophones d’Afrique de parler également anglais et, pour ce qui concerne mon pays, le rêve d’un Gambaga City vise à permettre à nos compatriotes de pouvoir apprendre et maîtriser cette langue en étant en immersion totale sans quitter leur pays, un "luxe" que ne peuvent se permettre que ceux qui ont les moyens d’envoyer leur progéniture dans des pays anglophones.
Pour ce qui est de la place à accorder à nos langues nationales, dans le présent article je dis bien que nos dirigeants ont la lourde responsabilité de veiller à ce qu’elles ne soient pas condamnées à mourir, comme le prédisait au 19ème siècle un certain Onésime reclus, inventeur du mot "francophonie". Sur ce sujet, vous pourrez par ailleurs vous référer à mon article précédent publié par Lefaso.net il y a environ 2 ans et dans lequel je prône qu’une suite soit donnée au texte actuel de notre Constitution qui, tout en faisant du français notre seule langue officielle, prévoit la possibilité d’officialisation de nos langues nationales, un dispositif qui existait déjà dans la Constitution de notre IIIème République...et qui, à mon très grand regret, a été supprimé dans le nouveau projet de Constitution pour une Vème République. Dans ledit article, je rappelle qu’en latin, on dit que "lingua gentem facit" (la langue fait le peuple) et je suggérais notamment que, pour marquer le coup, le Président du Faso, s’il devait faire un discours à l’Assemblée générale de l’ONU, pourrait s’exprimer en partie dans une de nos langues nationales, et, pourquoi pas, en langue San.Cela disais-je aurait flatté l’égo de mes parents à plaisanterie qui s’imaginent que PNDES veut dire "Programme national de développement économique des Samo". C’et peut être le signe de mon impitoyable aliénation. Avec tous mes respects.


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