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Du Burkina Faso et des Burkinabè : Nous sommes burkinaBÈ, pas burkinaBÉ ni burkinais, ni burkinabaises, ni burkina-fassiens

6 août 2020, 23:32, par Dibi

Le nom et la conjugaison du nom importent. Le nom dit l’Identité de la chose, de l’être ou de la personne. Ici, il était sensé dire l’Identité du pays ; c’est-à-dire marquer sa rupture avec le colonialisme et le néocolonialisme que défendent et promeuvent les couches actuelles aux affaires dans l’Etat et au sommet de ce pays.
Ce qui importe, c’est le sens et le contenu de cette rupture politique, sociale, économique et culturelle ; tout le reste n’est que débat oiseux quand on sait que dans la généralité, nombre de Burkinabè, intellectuels ou non, christianisés ou islamisés, ne portent aucun prénom d’identification en langue africaine de chez nous. Une spécificité propre aux Nègres d’Afrique ; et sans compter tous et toutes celles qui ne parlent aucune langue maternelle africaine de chez nous à leurs enfants à la maison.
Pathétique, affligent et dangereux pour l’avenir de toutes ces néocolonies-pays-Libéria qu’on nous dessine !
Pourquoi cette incurie intellectuelle et politique ?
Par débilité culturelle et par stratégie de positionnement social qui donne accès aux structures de contrôle de l’Etat néocolonial et de ses structures annexes que sont les appareils suivants : les écoles (du francophonisme ou de l’arabisme) les syndicats, les médias, la presse, les associations (religieuses ou non) les Eglises, Temples et partis où la conquête du pouvoir passe par la maitrise des langues de la domination néocoloniale de classe.
On comprend alors pourquoi, l’échec ou le manque de volonté politique devant toutes les tentatives de réforme de l’Ecole visant l’institution des enseignements dans les langues nationales et locales prônées par le CAMES du temps du Professeur J. Ki-Zerbo ; ces langues d"animistes et dont aucune n’est langue de Dieu et révélée par lui, à l’exemple de l’Arabe que finance et diffuse un autre néocolonialisme politique et culturel.
En ce sens, Francophonisme et Arabisme, sont les deux mamelles d’une même domination culturelle qui aura raison de nous, en tant que Nation et individus sans prénoms et langues propres !
A quoi servent alors nos universités ? La question reste pendante et posée.
Na an lara, an sara !
La patrie ou la mort, nous vaincrons !


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