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Bilan mi-mandat du président du Faso : « Je me battrai pour gagner mon programme et je me représenterai en 2020 », Roch Marc Christian Kaboré

26 juin 2018, 21:06, par Paul KERE

"Le chien aboie, la caravane passe". Qui est le chien ? Qui est la caravane ? dans vos commentaires calamiteux. Voyez-vous, lorsqu’on parle de choses sérieuses, notamment en ce qui concerne la gestion de l’Etat, ce type d’assertion n’a pas sa place dans les fora. Je tenais à vous le dire sans me cacher comme la plupart de ces navigateurs clandestins en eaux troubles le font sur le net.
Un seul aspect de cette interview du Président KABORE m’a fait plaisir : C’est le retour du dialogue avec les syndicats. Donc c’est l’exécutif qui a reculé et non les syndicats qui ne pouvaient, en aucun cas, reculer. Tous les pouvoirs qui se sont heurtés aux syndicats ont payé de leur départ, en commençant par Maurice Yaméogo. Donc vous voyez que cela ne date pas de maintenant.
Ensuite, j’ai un regret, que le Président du Faso actuel veuille d’abord la justice avant d’entamer la réconciliation. Personne n’a le monopole de la réconciliation et personne, même le Président du Faso, ne détient le monopole du timing de cette réconciliation nationale. C’est un impératif que tous les burkinabè doivent se réconcilier même en dehors de la justice, surtout dans ce contexte mouvementé de notre pays. C’est pourquoi, je considère que c’est un mauvais choix que de mettre la justice avant la réconciliation. Vous pouvez obtenir une belle décision de justice que vous aller encadrer et afficher dans votre salon sans pouvoir l’exécuter. C’est le risque qui guette le pouvoir MPP de s’entêter à vouloir d’abord la justice avant la réconciliation.
Et si le pouvoir MPP ne prend garde, sa fin sera pire que le CDP d’antan qui a aujourd’hui le vent en poupe. Je ne suis pas sûr que le MPP pourra se relever d’une chute aussi brutale que celle qu’a connu le CDP du Président Blaise COMPAORE. Allez aujourd’hui même dans les campagnes, la dureté de la vie fait qu’une majorité actuelle de burkinabè revendique le retour du CDP au pouvoir. Ce n’est pas un secret pour personne.
Donc si la moitié du mandat restant n’est pas mis à profit pour mettre en place des projets concrets de développement, il est évident que le CDP, l’UPC, l’ADF/RDA, la NAFA et tous les autres partis politiques de l’opposition reviendront au pouvoir en 2020. Il reste à trouver une formule adéquate pour éviter le coup KO du MPP au premier tour. Et ça, les dirigeants des partis politiques actuels sont avertis pour ne pas faire comme en France, notamment par l’émiettement des candidatures égocentriques qui a conduit à mettre successivement deux fois de suite le Front national a deuxième tour.


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