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Procès du putsch manqué de septembre 2015 : L’interrogatoire des accusés annoncé pour le 12 juin 2018

28 mai 2018, 09:27, par Ka

Tout ce qui se passe avec ce jugement du coup d’état manqué, est un crime contre notre justice Burkinabé qui veut montrer sa crédibilité. Malgré ce coup théâtrale que nous fait les supposés accusés et les avocats de la défense, Il y a aussi une certitude divine qui dit que l’on récolte toujours sur terre ce que l’on a semé, malgré la miséricorde de Dieu et la foi après le pardon de Dieu. Si tu as semé la mort, attends-toi à la récolter aussi.

Ce qui me rassure que le Burkina veut tourner la page des jugements expéditives du temps du régime de Blaise Compaoré, ‘’’’c’est l’appel du président Roch Marc Christian Kaboré dans un de ces discours au début de son mandat, un appel à "rendre justice dans toutes les affaires sensibles", dont les dossiers de l’assassinat de Thomas Sankara, Norbert Zongo, du putsch manqué et de l’insurrection populaire, pour "aider le peuple à se réconcilier". Et cet appel résonne encore dans les oreilles d’un peuple averti qui attend les actes forts.

Le président nous a confirmé dans cet appel, que la justice militaire doit solder une longue série de dossiers, dont principalement ceux du putsch manqué de septembre 2015 et de l’assassinat du "père de la révolution" burkinabè, le capitaine Thomas Sankara, tué lors du coup d’Etat qui porta l’ex-président Blaise Compaoré au pouvoir en 1987. Également en instance, le dossier du journaliste d’investigation Norbert Zongo, tué en 1998 avec trois compagnons, a connu une évolution avec la mise sous contrôle judiciaire de François Compaoré, frère du président déchu Blaise Compaoré, poursuivi pour "incitation à assassinats".

Et si le peuple est patient avec cette justice militaire, c’est qu’il sait que nul n’a le droit de tuer son prochain pour quelques causes que ce soit, même pas pour le pouvoir. Pour tout Burkinabé, ce coup d’état à la maternelle, ces responsables ont utilisé des balles réelles en tuant des innocents qui n’était pas nécessaire, car nul n’a le droit de tuer ses semblables, pour le pouvoir. Nos enfants et autres qu’ils ont tués, ont également le même droit à la vie qu’eux. C’est pourquoi, malgré les ruses des présumés accusés et les avocats de la défense, la justice sera dite un jour. Même dans 20 ans comme a entendu les familles des victimes de Hisséne Habré l’ex-président Tchadien aujourd’hui condamné pour ses crimes.


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