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Burkina Faso : L’impératif de la réconciliation

10 avril 2018, 12:37, par Sidbéwendé Zoungrana

Oui que l’impérativité de la Réconciliation est une vérité de Lapalisse. Tout le monde s’accorde à cela car cet état d’esprit est et reste « Africain ». C’est pourquoi d’ailleurs le social est plus solide en Afrique qu’ailleurs. Il y a à notre avis, « Réconciliation » que quand il y a eu mésentente, antagonisme. Mais pour le cas précis du Burkina Faso, l’on est tenté de se poser la question de savoir « Réconciliation entre qui et qui ? ». En réponse, on dira « RIEN », rien parce qu’il n’y a ni divergence, ni antagonisme entre les burkinabé. Ce ne sont que des guerres de clochers entre des politiques qui le plus souvent ne représentent qu’eux-mêmes et leurs intérêts. Autrement, très peu. Nos parents des Campagnes ni de l’Est, ni de l’Ouest, du Nord ni au Sud n’ont aucun problème d’existence entre eux. Mieux, ils n’ont qu’un seul combat unique qui est la lutte contre la pauvreté, la lutte pour une/des vies améliorées, des luttes pour s’assurer le « Bien vivre ensemble.
De ces Politiques, il n’en ressort que de l’égoïsme, l’égocentrisme, la vanité, l’orgueil desquels découlent les de besoins de vengeance, la tricherie, la mauvaise gouvernance, la corruption et les vols orchestrés pour assouvir des besoins personnels liés à la vanité. D’où comme vous le dites si bien, « l’accumulation des haines individuelles » que de par la mauvaise foi des Auteurs et Acteurs, ils essayent de transposer leurs rancœurs individuelles et personnelles dans les quartiers, les villages et les villes ; brefs sur la population qui se préoccupent plus de la couverture de leurs quotidiens que ces guéguerres d’idiots et de malhonnêtes.
Nous nous inscrivons en faux lorsqu’il est dit que ce qui se passe au Faso se retrouve ailleurs. Oui. En effet, ce qui se passe au Burkina est loin d’être accepté ailleurs ; les populations de ces pays-là étant plus réfléchies que nous qui, au lieu de nous battre pour l’essentiel, on se spécialise de plus en plus dans la démagogie, l’empêchement coûte que coûte de quelqu’un qu’on n’aime pas et cela, sans raison aucune, avec le désir fervent de tirer nécessairement vers le bàs quand bien même on sait que la descente aux enfers de ce dernier ne profitera aucunement à celui qui est parvenu à le descendre.
Taire son ego pour parvenir à demander pardon à quelqu’un, à un peuple supposant qu’il faut d’abord se convaincre d’avoir fauté, d’avoir manqué à une responsabilité, pour demander pardon. C’est ce que Thomas Sankara, Paix à son Âme appelait « l’autocritique qui devrait précéder la critique ». Nulle personne dans notre pays ne pourra, ni ne saura le faire car se refusant d’admettre qu’on a fauté. Tout le monde et surtout les « Politiques » se croient toujours les meilleurs et les plus intelligents. Certes, ils sont forts, mais seulement dans les roublardises, les tricheries et les tromperies en mettant à profit l’extrême pauvreté des gens pour les amener à les suivre. Or, comme il est si bien dit, « il n’y a pas de honte à demander pardon. Au contraire, c’est une action qui valorise plus une personne ».
Parvenir à cela suppose comme ci-haut dit, qu’il y ait reconnaissance de ce qu’on a fait, rendre justice et enfin demander pardon. Ce qui ne se fera jamais dans notre pays tant qu’une certaine catégorie de personnes resterait là et occuperait les postes de Dirigeants, de Décideurs. Ce qui se rapporte à la population en effet, leur important peu, leurs soucis fondamentaux est et reste de voler, de tricher et de s’enrichir en des temps records parce que limités d’une part, et d’autre part, qu’il y a peu de probabilités pour ces gens-là d’y revenir avant peu. Le désarmement et l’apaisement des cœurs s’il y a lieu tiendront de l’application d’une Justice effective pour tout le monde sans distinction, l’inclusion de tout le monde dans le processus de Développement, la reconnaissance des actes posés (ce qui ne sera jamais possible) et enfin, la demande de pardon.
Les Conférences, Colloques et autres Ateliers pour parler « Réconciliation » ne sera qu’utopique en ce sens « qu’on peut amener un chien à s’asseoir, à se coucher, mais jamais, on ne pourra lui imposer de fermer les yeux tant qu’il ne voudra pas. Leurs Organisations ne seront que des gaspillages supplémentaires à travers les versements de perdiems aux participants qui dans la plus grande majorité ne saurait apporter de solutions en dehors de celle sus-proposée. De tous les Présidents passés en dehors de ceux qui ne sont plus avec nous, exception faite de Blaise Compaoré qui a lâchement renié sa Patrie (changement de Nationalité oblige), aucun n’a de rancune avec l’autre. C’est ainsi qu’à leur vivant, leurs Excellences Lamizana, Saye Zerbo et JBO se côtoyaient lors des réunions-conseils sur demandes de Blaise Compaoré, se rendaient des visites en privés etc. Alors qu’en dire ?
En conclusion nous proposerons de retenir : i)-Qu’il n’existe pas dans notre pays d’antagonismes réels qui nécessiteraient ces fameuses actions sciemment et pernicieusement préparées par des Policards en besoin de «  Remontés » ; ii)-Que la vraie Justice est ce qu’il faut au Faso pour calmer les cœurs car le peuple a soif de la Justice « inclusive » ; iii)-La cessation des vols et détournements organisés à travers les « Prête-noms » ; iv)-Que les Luttes politiques soient plus idéologiques que « stratégiques » surtout si celles-ci ont pour fondement de « tromper.


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