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Humeur : Une crise institutionnelle en gestation au ministère de la santé

30 janvier 2018, 18:28, par Indjaba

Heureusement qu’il y’a encore des Burkinabè courageux. L’auteur de cet écrit est un bon CAMICASE car il sait très bien qu’en dénonçant cette injustice, il est parti pour ne plus aller dans les séminaires et missions et aussi pour ne pas être ICP. Au moins il est différent de ces syndicalistes qui ne revendiquent que Gombo et gombo dans le système de santé. Ceci dit j’essayerai de donner quelques causes de cette frustration avant de donner quelques solutions pour minimiser les conséquences néfastes.
I)premièrement ; Pour régler les problèmes de sante dans un contexte de pauvreté plusieurs Etats Africains ont eut à faire beaucoup de dérogation dans les fonctions au niveau du système de santé :
))))))))L’insuffisance des médecins AU BF était comblée par les infirmiers. Le rôle d’un infirmer n’est pas de prescrire et encore moins d’opérer. Aujourd’hui on a beaucoup plus de médecins et ces derniers veulent récupérer leur place de façon barbare et irrespectueuse auprès des infirmiers d’où une frustration car les conditions ne sont pas réunies pour leur permettre d’exercer leur vrai boulot d’infirmier.
))))))))Au BF l’insuffisance des administrateurs et gestionnaires a conduit les médecins à occuper des postes administratifs tels que médecins chef de district. Le rôle d’un médecin c’est pas faire de gérer de chefferie, ni de gérer des congés administratifs des agents, ni de gérer des passation de marché et encore moins de gérer des baptêmes et mariages des agents. Les administrateurs sont nombreux aujourd’hui et veulent récupérer bruyamment leur place et les médecins ne veulent pas céder car il fait plus bon de passer des marchés publics au BF que d’ausculter des patients n’en déplaise à Ibrigua Luc Marius.
II)deuxiement ; Comme l’a dit l’auteur de l’écrit, la connaissance s’est démocratisée et des paramédicaux ont eut accès à des connaissances supplémentaires en lignes ou en présentielle et ces derniers sont souvent frustrés quand ils sont dirigés par un médecin moins cultivés qu’eux, mal formé (comme c’est malheureusement le cas de nos jour) qui continue de croire aveuglement qu’on doit se soumettre à lui sans esprit de discernement et sans le contredire.
III) troisiement Pour les solutions : Il faut revoir la description des postes et faire régulièrement un inventaire des acquis de chaque agent. Si on a besoin d’un santé publiciste pour occuper un poste et qu’un infirmier a son master en santé publique, il plus apte à occuper le poste par rapport à un médecin qui a juste son doctorat de l’UO et qui passe son temps à tripatouiller des marchés publiques dans les districts.
Autre solution c’est la lutte contre la corruption car les gens se battent pour les postes pour profiter des deals qu’on peut y faire et non pour le boulot.
Autre solution, il faut revaloriser chaque corps et éviter les amalgames. Il y’a le corps des infirmiers à part et celui des médecins aussi . Il n’y a pas de grade qui tienne entre les deux corps comme dans l’armée où c’est le même corps et où le caporal reconnait qu’il est sous le commandement du général.
C’est juste une contribution sans haine !


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