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Crise du système éducatif : « Il faut s’assurer que les avantages sont cohérents » (Paul Kaba Thiéba)

11 janvier 2018, 07:16, par Sidpawalemdé Sebgo

Tiens tiens... On dirait que tout va se savoir ?
Le premier ministre Paul Kaba Thiéba estime les projections pour 2018 des salaires des fonctionnaires à environs 630 milliards. Mais dans la même intervention, il estime la part des salaires dans le budget à plus de 51% la même année. Le budget 2018 présenté à l’assemblée nationale est estimé à un peu plus de 2.400 milliards.
Petit calcul : 630 milliards sur 2.400 cela représente 26,25%. Or en termes de montants, 51% de 2.400 milliards cela fait 1.224 milliards. Moins les 630 milliards annoncés, on obtient donc une différence de 594 milliards pour 2018. Où donc passe cette différence ? S’agissant de rémunérations, on peut citer les bourses, les pensions et autres qui ne représentent pas encore grand chose... Quoi alors ??? On ne voit que les primes, fonds communs, perdiems, frais de missions et autres rétributions peu ou pas contrôlés, pour presque 594 milliards !!! Alors où sont les priorités de l’état ???

PS1 : 50 milliards de plus pour l’éducation, sur un budget de 2.400 milliards, cela fait 2% du budget en plus pour le système éducatif du pays, qu’on dit pourtant prioritaire. Doit-on comprendre que l’éducation ne vaut pas ce sacrifice ?

PS2 : D’après la presse, une seule société de téléphonie de la place devait payer plus de 100 milliards à l’état. Après "intervention en haut lieu", cela a été réduit à quelques millions. Et ce n’est pas la seule entreprise qui "économise" ainsi sur le dos de l’état et des autres contribuables. A comparer aux 50 milliards énoncés par le PM...

PS3 : Pour ce qu’on sait (car des choses se passent en douce !), les magistrats ont été satisfaits, les agents de santé avec leur "fonction publique hospitalière", ainsi que les agents des régies financières et les inspecteurs du travail. Si on ajoute les enseignants, cela représentera plus de 80 % des fonctionnaires. L’argument que la satisfaction des enseignants va entrainer une surenchère incontrôlable des autres fonctionnaires n’est donc pas fondée. Au contraire, satisfaire les uns (alors même qu’ils étaient déjà favorisés) et refuser de satisfaire les autres au motif "qu’ils sont trop nombreux" (mais qui donc les a recrutés nombreux ???) c’est cela l’injustice.


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