Arrestation du Col Auguste Denise Barry : « Vous serez édifiés (…) vous allez être servis », promet Simon Compaoré
8 janvier 2018, 21:07, par
Me KÉRÉ
C’est avec une grande stupeur que j’apprends par la presse en ligne que le colonel Auguste Denise BARRY est placé en détention provisoire pour une présomption de destabilisation des institutions de la République. Pour autant que la présomption d’innocence doit jouer pleinement à son profit, il convient de rappeler au Ministre de la sécurité que la procédure d’instruction ouverte à l’encontre de son co-beau est rigoureusement couverte par le secret de l’instruction ouverte au Tribunal militaire. Ce secret s’impose « erga omnes » au pouvoir exécutif. Les allusions aux prétendues « surprises » caractérisent des atteintes inadmissibles dans un État de droit non seulement à la présomption d’innocence de l’inculpé présumé innocent mais constitue une infraction pénale. Il ne faut donc pas ajouter de l’huile sur le feu, la plainte du chef de file de l’opposition étant déjà constitutif d’un malaise pour tous les Burkinabè épris de paix et d’amour entre concitoyens d’un même pays. Même si le pouvoir rend fou, et le pouvoir absolu rendant absolument fou, il y a quand même des limites à ne pas franchir sous peine de s’exposer inutilement à la vindicte populaire. Le peuple burkinabè est lent à la colère, mais dès que cette colère éclate, rien ne peut l’arrêter. Il faut en tenir compte dans les comportements de tous les jours surtout dans l’action gouvernementale. Me Kéré.
C’est avec une grande stupeur que j’apprends par la presse en ligne que le colonel Auguste Denise BARRY est placé en détention provisoire pour une présomption de destabilisation des institutions de la République. Pour autant que la présomption d’innocence doit jouer pleinement à son profit, il convient de rappeler au Ministre de la sécurité que la procédure d’instruction ouverte à l’encontre de son co-beau est rigoureusement couverte par le secret de l’instruction ouverte au Tribunal militaire. Ce secret s’impose « erga omnes » au pouvoir exécutif. Les allusions aux prétendues « surprises » caractérisent des atteintes inadmissibles dans un État de droit non seulement à la présomption d’innocence de l’inculpé présumé innocent mais constitue une infraction pénale. Il ne faut donc pas ajouter de l’huile sur le feu, la plainte du chef de file de l’opposition étant déjà constitutif d’un malaise pour tous les Burkinabè épris de paix et d’amour entre concitoyens d’un même pays. Même si le pouvoir rend fou, et le pouvoir absolu rendant absolument fou, il y a quand même des limites à ne pas franchir sous peine de s’exposer inutilement à la vindicte populaire. Le peuple burkinabè est lent à la colère, mais dès que cette colère éclate, rien ne peut l’arrêter. Il faut en tenir compte dans les comportements de tous les jours surtout dans l’action gouvernementale. Me Kéré.