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Education au Burkina Faso : L’Etat invité à prendre à bras le corps les préoccupations posées par les acteurs de l’éducation

4 janvier 2018, 20:43, par B.ELHADJI

Merci mon frère pour ce rappel et surtout pour cette conviction clairement exprimée que nous sommes notre propre problème. Je vous comprends très bien quand vous refusez/souffrez que l’on parle de pauvreté du Burkina ou de l’Afrique parce que du point de vue des ressources, nous n’avons rien à envier aux autres.Il reste que pour l’instant, nous peinons à donner une éducation adaptée à nos enfants, des soins de qualité aux populations et à atteindre l’autosuffisance alimentaire.C’est certain et personne ne peut le nier : c’est un problème d’homme ou de femme capable et engagé, déterminé. A chaque situation correspond une compétence/un homme/une femme capable de...Tant que nous ne trouverons pas ces hommes/femmes...nous manquerons de presque tout, nous nous enliserons pas dans un sous-développement, mais dans le "contre-développement".
Et il est vrai, l’Europe en particulier est coupable de bien de maux qui nous touchent. Elle l’était et elle l’est toujours. Comme l’a dit Cheik Hamidou KANE : « On commença, dans le continent noir, à comprendre que leur puissance véritable résidait, non pas dans les canons du premier matin, mais dans ce qui suivait ces canons. » Et que : « L’école nouvelle participait de la nature du canon et de l’aimant à la fois. Du canon, elle tient son efficacité d’arme combattante. Mieux que le canon, elle pérennise la conquête. » Tout cela est vrai. Mais je pense que nous sommes en ce 21ème siècle responsable en grande partie de ce qui nous arrive.C’est aux africains de prendre leur responsabilité et se libérer. Jamais notre liberté et notre émancipation et notre progrès ne viendront de notre oppresseur.Quelle Afrique voulons-nous ? Quel Burkina voulons-nous ?
Tenez, mon frère. Aujourd’hui au Burkina Faso, la jeunesse, tout le monde ou presque,même les anciens "réactionnaires" se réclament de SANKARA.Ils se réfèrent à ce grand homme.Mais combien sont-ils à pouvoir consentir 10% des sacrifices que SANKARA consentait ? Combien sont-ils les travailleurs du public et du privé à observer 50% des principes qui régissent leur métier ? Même le simple fait d’aller à l’heure combien sont-ils capables de le faire ? Constatez mon frère que les gens sont exigeants, très exigeants. En même temps, ils ne sont pas prêts à observer les mêmes choses qu’ils exigent aux autres. Où allons-nous ? Je me demande finalement si VOLTAIRE n’avait pas raison : que "chacun cultive son jardin". A très bientôt et passez une bonne fin de semaine.


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