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Ouagadougou : Emmanuel Macron a parlé, des « anti-impérialistes » aussi

29 novembre 2017, 18:02, par Africa

Nous ne devons pas prendre à la légère la terrible humiliation nationale que nous ont fait subir, sous les yeux de notre Président et devant les caméras du monde entier, une poignée d’étudiants triés sur le volet pour représenter l’élite intellectuelle du Burkina de demain dont on rêve. Hélas, soit ils ont été sélectionnés sur la base des relations ( du mouta mouta) sans égard avec la performance académique et donc le mérite, soit ils n’ont pas pris conscience des enjeux de représentation du pays et surtout le privilège de pouvoir interpeller un dirigeant de ce niveau. Non seulement, ils ont étalé leur manque de culture générale et leur trop faible niveau académique (espérons qu’ils ne sont pas sélectionnés sur la base du mérite académique, donc non représentatifs du niveau de nos étudiants), mais aussi la désinvolture dans la tenue et les comportements.
Seule Melle Salimata Nah Traoré de l’université Aube Nouvelle de Bobo a rendu au Burkina sa fierté de pouvoir compter sur une génération de relève responsable et courtoise, dégageant du savoir et du savoir-vivre. Félicitation à elle pour avoir sauvé l’honneur du pays et surtout de sa communauté universitaire.
lorsque le President du Faso s’est retiré momentanément, j’ai interprété le geste comme un dépit de regarder à assourdi, cet étalage de médiocrité de sa jeunesse devant les télévisions du monde. Le President Macron se moquait de lui face aux inepties de ses étudiants. Contrairement à ceux qui croient que cela s’adressait à son homologue burkinabè, c’est bien à nos médiocres étudiants sélectionnés pour la tâche. Et pourtant ils s’éclatent de rires et même applaudissent leurs propres carences ; ils ont achevé de montrer qu’ils n’ont pas une haute idée d’eux-mêmes. Comment peuvent-ils avoir cette haute idée pour le pays ?
Nous devons sérieusement analyser les causes de cet effondrement du niveau de culture générale de nos étudiants des universités et grandes écoles publiques d’ingénieurs et autres. Car le naufrage intellectuel a été surtout patent de ce côté que chez les deux étudiantes de Aube Nouvelles et Thomas Daquin. Certes, on rejètera tout sur le manque de moyens ; mais, la culture générale et le savoir-être, ne s’enseignement pas à l’université. Ils s’acquièrent par des efforts personnels en lisant, en s’informant ou en participant à des cercles de réflexion. Le mot d’ordre de l’Union Générale des Étudiants Voltaïques (UGEV) de l’époque, affiliée à la FEANF, était le suivant : "Former des cadres techniquement compétents et politiquement conscients". Où en sommes-nous ?
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