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Recrutement d’assistants et de chercheurs : À quand une université nouvelle au Burkina Faso ?

22 novembre 2017, 19:46, par pat

J’adhère en partie à cette analyse dans la mesure ou sur le plan organisationnel ca été du grand n’importe quoi. Par contre, je pense qu’il serait indécent de jeter le discrédit sur les admis. Je m’explique. Vous partez du principe que nommer les enseignants dans ces commissions a été une erreur et qu’il aurait fallu que ce soit la DRH du ministère qui s’en occupa entièrement. C’est méconnaître la spécificité de l’enseignement supérieur. Comment permettre à des agents (pour qui j’ai le plus grand respect) d’un niveau en deçà du doctorat, d’évaluer un dossier de docteur ? (À moins d’accepter que les quelques rares docteurs du ministère évaluent tous les dossiers et dans tous les domaines) Et sur quelle base ? Comment ces derniers peuvent ils apprécier le caractère "scientifique" des éventuels travaux de candidats, ou même apprécier la compatibilité des enseignements par rapport au profil recherché ? A ma connaissance ce sont les Universités elles mêmes qui ont exprimé leurs besoins, des profils bien déterminés. En disant cela, ce n’est nullement manquer de respect envers ces agents, mais c’est simplement admettre que seuls des scientifiques sont à même d’évaluer ces types de dossiers. Je vous défi de citer un seul pays ou les enseignants chercheurs sont recrutés sans associer les universités à travers les enseignants d’un certain niveau. Même en France, les recrutements des maîtres de conférence sont faits par des commissions composées entièrement d’universitaires (je dis bien entièrement). Vous êtes consultant en RH et vous auriez sans doute aimé que les spécialistes des RH soient valorisés dans ce processus. C’est ce qui a été fait à mon avis, puisque après le travail des commissions, les classements ont été transférés au ministère pour la répartition. Même en amont du processus c’est le ministère qui agissait. Aussi, est ce parce qu’est candidat un ancien étudiant d’un enseignant qui est ou non dans la commission que ce candidat est moins compétent que les autres ? Je pense qu’il faut éviter de traiter cela sur le fond, dans la mesure ou vous n’avez (vous personnellement) été associé ni de près ni de loin à ce processus et que vous semblez vous fonder sur les ressentiments de candidats non retenus pour vous exprimer. En partant du postulat que vous avancez, même entièrement confié au ministère, les passe droites ne peuvent être évitées. C’est pour éviter tout cela, que les deux (Universités et Ministère) ont travaillé en synergie, contrairement à ce qui se faisait auparavant ou c’était entièrement géré par les universités et ou régnait une véritable opacité. Je pense que pour une première du genre, il y a eu des insuffisances énormes sur le plan organisationnel, mais il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain.


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