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In memoria : NIKIEMA/NABARE Gueswendé Sylvie

14 novembre 2017, 17:35, par Marie louise

Je n’arrive toujours pas à le croire que tu nous as devancé chez le Père
Je garde un très bon souvenir de toi et je prie le Seigneur qu’Il se souvienne à jamais de tes bienfaits Repose en paix Sylvie Tu me manque tant
Apocalypse 14:13
Et j’entendis du ciel une voix qui disait : Écris : Heureux dès à présent les morts qui meurent dans le Seigneur ! Oui, dit l’Esprit, afin qu’ils se reposent de leurs travaux, car leurs œuvres les suivent.

Ecoute plus souvent
Les choses que les êtres,
La voix du feu s’entend,
Entends la voix de l’eau.
Ecoute dans le vent
Le buisson en sanglot :
C’est le souffle des ancêtres.
Ceux qui sont morts ne sont jamais partis
Ils sont dans l’ombre qui s’éclaire
Et dans l’ombre qui s’épaissit,
Les morts ne sont pas sous la terre
Ils sont dans l’arbre qui frémit,
Ils sont dans le bois qui gémit,
Ils sont dans l’eau qui coule,
Ils sont dans la case, ils sont dans la foule
Les morts ne sont pas morts.
Ecoute plus souvent
Les choses que les êtres,
La voix du feu s’entend,
Entends la voix de l’eau.
Ecoute dans le vent
Le buisson en sanglot :
C’est le souffle des ancêtres.
Le souffle des ancêtres morts
Qui ne sont pas partis,
Qui ne sont pas sous terre,
Qui ne sont pas morts.
Ceux qui sont morts ne sont jamais partis,
Ils sont dans le sein de la femme,
Ils sont dans l’enfant qui vagit,
Et dans le tison qui s’enflamme.
Les morts ne sont pas sous la terre,
Ils sont dans le feu qui s’éteint,
Ils sont dans le rocher qui geint,
Ils sont dans les herbes qui pleurent,
Ils sont dans la forêt, ils sont dans la demeure,
Les morts ne sont pas morts
Ecoute plus souvent
Les choses que les êtres,
La voix du feu s’entend,
Endents la voix de l’eau.
Ecoute dans le vent
Le buisson en sanglot :
C’est le souffle des ancêtres.
Il redit chaque jour le pacte,
Le grand pacte qui lie,
Qui lie à la loi notre sort ;
Aux actes des souffles plus forts
Le sort de nos morts qui ne sont pas morts ;
Le lourd pacte qui nous lie à la vie,
La lourde loi qui nous lie aux actes
Des souffles qui se meurent.
Dans le lit et sur les rives du fleuve,
Des souffles qui se meuvent
Dans le rocher qui geint et dans l’herbe qui pleure.
Des souffles qui demeurent
Dans l’ombre qui s’éclaire ou s’épaissit,
Dans l’arbe qui frémit, dans le bois qui gqmit,
Et dans l’eau qui coule et dans l’eau qui dort,
Des souffles plus forts, qui ont prise
Le souffle des morts qui ne sont pas morts,
Des morts qui ne sont pas partis,
Des morts qui ne sont plus sous terre.
Ecoute plus souvent
Les choses que les êtres....
BIRAGO DIOP, LE SOUFFLE DES ANCETRES (DU RECUEIL LEURRES ET LUEURS, 1960, ÉD.
PRÉSENCE AFRICAINE)


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