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Assassinat de Thomas Sankara : Lettre ouverte à SEM. Xavier Lapeyre de Cabanes, Ambassadeur de France au Burkina Faso

28 octobre 2017, 10:57, par LeJuré reformulé

Extrait de l’enquete RFI "qui a fait tué Sankara"

Selon Nongma Ernest Ouédraogo, le puissant ministre de l’Administration territoriale et de la Sécurité, il s’agissait juste de reconstituer une Compagnie républicaine de sécurité pour veiller à la sécurité. La CRS avait été dissoute. Le ministre reconnaît toutefois que la création de cette force était très mal perçue dans le camp de Blaise Compaoré. « Ils disaient qu’on créait une nouvelle force, à un moment où la tension montait, pour attaquer l’autre clan. Alors que ce n’était pas vrai », insiste Nongma Ernest Ouédraogo, qui dit avoir appris par la suite que Blaise Compaoré était « furax » quand on lui a dit que le projet avait été adopté. NDLR l’adoption du projet a eu lieu le 14 octobre à un conseil de ministre ou blaise était absent.
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Lors du Conseil des ministres du 14 octobre 1987, Nongma Ernest Ouédraogo a ces mots : « Pendant longtemps, nous nous sommes occupés de nos ennemis, maintenant nous allons nous occuper de nos amis ». Aujourd’hui, l’ex-ministre, un peu gêné, précise dans un sourire : « C’était juste pour plaisanter. Ils me connaissaient mais ils ont pris ça à la lettre ». NDLR : Dans un contexte de tension entre jeunes officiers MAXISTES-LENINISTES (ROUGE), ou tous les faits, gestes et dires de l’adversaire sont analysés et pris très au sérieux, il y a des plaisanteries déplacées.
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Blaise Compaoré n’avait peut-être pas tout à fait tort de s’inquiéter. « Il est probable qu’il ait interprété ça comme un acte hostile », analyse le capitaine Pierre Ouédraogo, patron des Comité de défense de la Révolution
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« C’était soit tirer sur l’autre, soit se faire tirer dessus. » Achille Tapsoba, président par intérim du CDP "
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Cette thèse du complot international, Nongma Ernest Ouédraogo, l’ex-ministre de l’Intérieur, un fidèle lui aussi de Thomas Sankara, la rejette : « Je ne peux pas étayer les allégations selon lesquelles des services étrangers étaient mêlés à cette histoire, parce que moi je pense qu’il s’agit d’un problème tout à fait interne au CNR, que c’est un conflit entre Blaise Compaoré et Thomas Sankara. Peut-être bien que certains ont eu accès à des informations différentes des miennes. Mais moi, en tant que ministre de la Sécurité, je n’ai jamais eu vent d’un quelconque complot. »

Au regard de ces témoignages, je me demande si l’ambassadeur de france n’a pas aussi sa part de vérité lorsqu’il déclare "« Il y avait mille raisons burkinabè pour que les dirigeants de la révolution s’entretuent » et aussi que « Il ne faut pas chercher ailleurs qu’au Burkina les commanditaires ».

A moins que M. Christian Darceaux fasse parti des "certains" qui aient été mieux informé que le ministre de l’intérieur de l’époque.

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