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Assassinat de Thomas Sankara : Lettre ouverte à SEM. Xavier Lapeyre de Cabanes, Ambassadeur de France au Burkina Faso

27 octobre 2017, 18:15, par LeJuré

"Thomas Sankara était en survêtement, désarmé, comme ses compagnons qui ont trouvé la mort en même temps que lui." M Christian Darceaux semble avoir été témoin oculaire des faits. Vivement donc qu’il apporte sa contribution au tribunal militaire.

Par ailleurs quand l’ambassadeur dit :
« Il y avait mille raisons burkinabè pour que les dirigeants de la révolution s’entretuent »
Je crois qu’il n’a pas totalement tord. Je me réfère pour cela aux différents interview donnés par le Lion (Boukary Kaboré) sur le climat au sein du CNR avant le 15 octobre 87. Lui-même reconnait qu’il avait demandé à sankara l’autorisation d’arrêté blaise mais que ce dernier à marquer un refus total. Il reconnait aussi avoir pris certaines dispositions pour sa sécurité personnelle en évitant par exemple d’être trop présent à ouaga, compte tenu du climat tendu de l’époque. Je crois même avoir lu dans les multiples témoignages diffusés sur internet qu’au sortir d’une réunion houleuse sankara excédé contre blaise avait demandé au commandant de la gendarmerie d’arrêter blaise avant de se raviser sur les conseils de ce dernier. Dans le contexte de la révolution on peut aisément imaginer qu’une telle arrestation pouvait se solder à 80% par une tuerie.

Ce qui me conforte surtout dans cette déclaration de l’ambassadeur, c’est récemment le témoignage de l’ancien ministre de la sécurité et "parent" de sankara (Ernest nongma ouedraogo) dans l’enquête de RFI "qui a fait tué sankara".

En effet selon le reportage RFI ce dernier déclare n’être pas au courant d’une quelconque main étrangère dans le coup d état du 15 octobre voici ce que le reportage dit" Cette thèse du complot international, Nongma Ernest Ouédraogo, l’ex-ministre de l’Intérieur, un fidèle lui aussi de Thomas Sankara, la rejette : « Je ne peux pas étayer les allégations selon lesquelles des services étrangers étaient mêlés à cette histoire, parce que moi je pense qu’il s’agit d’un problème tout à fait interne au CNR, que c’est un conflit entre Blaise Compaoré et Thomas Sankara. Peut-être bien que certains ont eu accès à des informations différentes des miennes. Mais moi, en tant que ministre de la Sécurité, je n’ai jamais eu vent d’un quelconque complot. »

A mon avis M Christian Darceaux doit surement faire parti de ceux qui était plus informé que le super ministre de la sécurité de sankara.Une raison de plus pour rendre son témoignage au tribunal militaire.

Une dernière chose M. Christian Darceaux : SVP Aider nous à nous réconcilier.


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