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Une place Thomas Sankara en Italie : Réhabilitation et hommage for ever pour le père de la révolution burkinabè

25 octobre 2017, 21:18, par FanDeThomSank

En fait, ce qui peut être considéré comme des réelles erreurs de Sankara ne sont pas du tout les soi-disant liquidations physiques et les abus des CDR que Blaise et ses supporters d’ici et d’ailleurs se plaisent de mettre à l’actif de Thom Sank. Il n’y a qu’à se rappeler entre autres que, sous le CNR, le premier juge de HV - BF a été Blaise le sanguinaire...

Par contre, sans pour autant blâmer Sankara, j’estime qu’il a quand même commis une erreur fatale : celle de placer une confiance démesurée en Blaise le sournois, alors que vraisemblablement celui-ci lorgnait avec impatience le fauteuil présidentiel dès cette nuit du 4 Août 1983. Contrairement à Sankara, lui, Blaise, ne voulait pas de la présidence pour servir le peuple mais plutôt pour asservir le peuple et se servir à volonté. Certes, au début, Sankara avait de bonnes raisons d’aimer et de considérer autant Blaise qu’il a toujours considéré comme son frère, mais face à certains signaux d’alerte clairs d’abandon de l’idéal révolutionnaire, je pense humblement que Sankara devait en tirer toutes les conséquences et se séparer sans hésitation de Blaise (non pas en le liquidant physiquement, mais par exemple en lui refusant le privilège de continuer à assurer sa garde personnelle). Même à son conjoint, l’homme ou la femme ne doit pas placer une confiance aussi irrévocable... A mon avis, quand le vieux Houphouet a réussi à coller une femme à Blaise, Sankara ne devait plus espérer que Blaise reste révolutionnaire. Quand la femme de ton confident est la fille de celui qui ne dort plus parce qu’il lui faut ta peau pour continuer à exister, franchement il faut tout au moins se protéger et cesser de prendre pour bras droit cet confident d’antan. Voici, pour moi, une toute petite leçon de vie que le brave Sankara nous donne à travers ce sincère et ultime sacrifice. Blaise n’a pas fait qu’assassiner Sankara ; il a surtout assassiné la lumière afin de nous plonger durablement voire irréversiblement dans les ténèbres.

Ceci dit, l’erreur est humaine et je ne prétends pas qu’en évitant cette erreur, Thom Sank aurait forcément passer le cap fatal du 15 Octobre 1987. Si Dieu l’avait voulu, malgré tout, il aurait eu la longévité de son cher ami Fidel Castro... Rien ne sert de pleurnicher. Il faut surtout s’efforcer de continuer le juste combat du refus de l’exploitation de l’homme par l’homme qu’a mené sans ménagement Thom Sank et bien d’autres avant et après lui.


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