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Une place Thomas Sankara en Italie : Réhabilitation et hommage for ever pour le père de la révolution burkinabè

25 octobre 2017, 11:57, par sheiky

parfaitement d’accord avec sandokan. Quelles erreurs Sankara a-t-il commises qui n’étaient également pas le fait de son entourage proche. C’était peut être à la limite du sabotage. Dans tous les cas, il les assumait et a su à un moment qu’il fallait lever un peu le pied. cela lui a été fatal. L’erreur a été aussi d’avoir associé trop de personnes à son leadership. Il n’avait peut être pas le choix. Aujourd’hui vous verrez que les leaders qui ont un peu réussi concentrent fortement le pouvoir et éloignent quelque peu leurs compagnons ou ne fonctionnent qu’avec un minimum d’hommes de confiance (mais qui ne sont pas égaux à eux). On peut citer Mélès Zenawi, Paul Kagamé... Ils ont une vision pour leur pays, savent qu’il faut des sacrifices et mettent le pied au plancher et ne desserrent que quand ils commencent à obtenir des résultats concrets (au moins dix années après). Mais l’aura de Sankara et les vautours qui étaient dans son cercle et à la périphérie ont eu raison de lui. Nous savons tous qu’il y a les forces extérieures qui luttaient contre son leadership croissant, mais il faut reconnaître que c’est à l’intérieur qu’il y avait la plus grande faille, la plus grande adversité. je pense pour ma part que dès sa prise de pouvoir le 04 août 1983, les dés étaient déjà jétés et son sort scellé. il devait également en avoir un peu conscience d’ou sa marche de forcenée. Le deal était clair après son assassinat, nettoyer tout ce qui avait été fait de bien ainsi que les personnes gênantes (Blaise avait bien compris que le pouvoir ne se partage pas) et ressortir les côtés noirs de la révolution.
Un beau gâchis dont nous voyons les résultats aujourd’hui avec la déliquescence actuelle. Aucun pays ne peut s’en sortir aussi aisément et en si peu de temps après près de trente d’un règne autocratique et d’un système aussi verrouillé. C’est cela qui faut l’appel des supporters de Blaise Compaoré. C’est comme quelqu’un qui est habitué à avoir un mal dans son corps et qui des années après, on arrive à le lui enlever, mais réclame qu’on le remette dans son état d’avant. Il faut du temps pour passer cette période mais il faut également du leadership. ce que nous ne voyons pas encore hormis la politique et la diversion qui sont devenues le jeu quotidien de nos gouvernants.


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