Accueil > ... > Forum 1170764

Le président de la BAD effectuera une visite de travail au Burkina Faso du 26 au 29 septembre

23 septembre 2017, 13:22, par KONE

I. Aperçu, objectifs, composition et ressources du Groupe de la Banque
A. Aperçu historique
La Banque africaine de développement a été créée le 4 août 1963 à Khartoum au Soudan, où 23 pays africains qui venaient d’accéder à l’indépendance ont signé l’Accord portant création de l’institution. Le 10 septembre 1964, l’Accord est entré en vigueur avec la souscription par 20 pays membres de 65 % du capital de la Banque, qui s’élevait alors à 250 millions de dollars EU. L’assemblée inaugurale du Conseil des gouverneurs (essentiellement des ministres des Finances) s’est tenue du 4 au 7 novembre 1964 à Lagos au Nigeria.
Le siège de la BAD a été ouvert à Abidjan en Côte d’Ivoire en mars 1965. La BAD a démarré ses activités en juillet 1966 avec 10 membres du personnel. À la création de la Banque, seuls les pays africains indépendants pouvaient devenir actionnaires. Ainsi, pendant 19 ans, la BAD dépendait des pays africains pour ses ressources en capital. En 1982, le capital de la Banque a été ouvert aux pays non africains.
Le Fonds africain de développement (FAD) : l’Accord portant création du Fonds africain de développement a été signé le 29 novembre 1972 par la Banque africaine de développement et 13 pays non régionaux (États participants). Le FAD est apparu comme la solution à deux grandes difficultés identifiées après le démarrage des activités de la Banque : la nature et les modalités des prêts offerts aux pays les plus démunis, en particulier les prêts en faveur des projets à long terme ou à rentabilité non financière comme les projets de routes, d’éducation et de santé.
Le Fonds spécial du Nigeria (FSN) : Le Fonds spécial du Nigeria a été mis en place en 1976 par un accord signé entre le gouvernement de la République fédérale du Nigeria et le Groupe de la Banque. Le FSN est devenu opérationnel en avril 1976, à la suite de l’approbation de l’Accord portant création de l’institution par le Conseil des gouverneurs.
B. Objectifs
L’objectif général du Groupe de la BAD est de contribuer au développement économique et au progrès social des pays africains individuellement et collectivement, en favorisant l’investissement public et privé dans des projets et programmes visant à réduire la pauvreté et améliorer les conditions de vie des populations. La lutte contre la pauvreté est au centre des activités d’aide de la Banque au continent pour lui permettre de parvenir à une croissance économique durable.
Le Groupe de la Banque s’efforce de mobiliser des ressources internes et externes pour promouvoir l’investissement et fournir de l’assistance technique aux pays membres régionaux (PMR).
D’une manière générale, des ressources additionnelles sont mobilisées par le biais d’opérations de cofinancement avec des institutions bilatérales et d’autres organismes multilatéraux de développement et sur les marchés financiers. Le Groupe de la
BAD favorise aussi le dialogue au plan international sur les questions liées au développement de l’Afrique. Il appuie les réformes de politiques, le renforcement des capacités, les échanges de connaissances, les études et la préparation des projets de développement.
L’institution met davantage l’accent, depuis 2006, sur les axes stratégiques suivants : l’investissement dans l’infrastructure ; le secteur privé, l’appui aux réformes économiques et de gouvernance ; la promotion de l’enseignement supérieur, des technologies et de la formation professionnelle ; la promotion de l’intégration régionale. Par le biais de ces domaines d’investissement de base, le Groupe de la BAD appuie les États fragiles, les pays à faible revenu, les pays à revenu intermédiaire, le secteur de l’agriculture et du développement rural, le développement social et humain, l’environnement et la lutte contre le changement climatique, ainsi que les questions de genre.
C. Composition
Fin décembre 2012, la Banque comptait 77 Etats membres,dont 53 pays membres africains ou pays membres régionaux (PMR) et 24 pays non africains ou pays membres non régionaux.
Au départ, seuls les pays africains indépendants pouvaient devenir membres de la Banque. Suite à l’élargissement de sa composition, l’institution a accru son expertise, rehaussé la crédibilité de ses partenaires et amélioré l’accès aux marchés de ses pays membres non régionaux. La Banque conserve toutefois son caractère africain du fait de sa situation géographique et de la structure de son capital. Son siège se trouve toujours en Afrique, ses opérations d’investissement s’effectuent exclusivement en Afrique et le choix de son président demeure africain. Pays africains/pays membres régionaux Afrique du Sud, Algérie, Angola, Bénin, Botswana, Burkina-Faso, Burundi, Cameroun, Cap-Vert, République centrafricaine, Comores, Congo, République démocratique du Congo, Côte d’Ivoire, Djibouti, Égypte, Érythrée, Éthiopie, Gabon, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Guinée équatoriale, Kenya, Lesotho, Libéria, Libye, Madagascar, Malawi, Mali, Maurice,
Mauritanie, Maroc, Mozambique, Namibie, Niger, Nigeria, Ouganda, Rwanda, Sao Tomé et Principe, Sénégal, Seychelles, Sierra Leone, Somalie, Soudan, Swaziland, Tanzanie, Tchad, Togo, Tunisie, Zambie et Zimbabwe.
Pays non africains/pays membres non régionaux Allemagne, Arabie Saoudite, Argentine, Autriche, Belgique,Brésil, Canada, Chine, Corée, Danemark, Espagne, États-Unis d’Amérique, Finlande, France, Inde, Italie, Japon, Koweït, Norvège, Pays-Bas, Portugal, Royaume-Uni, Suède et Suisse.
Pour devenir membre de la BAD, les États non régionaux doivent adhérer au FAD. Les Émirats arabes unis participent au FAD sans toutefois être membre de la BAD. L’Afrique du Sud accomplit actuellement les formalités d’adhésion au FAD. La Turquie, dont la demande d’adhésion a été approuvée par le Conseil des gouverneurs à Maputo au Mozambique en mai 2008, est en passe de devenir un État participant du FAD.
D. Ressources
Les ressources de la BAD sont constituées de fonds ordinaires et de fonds spéciaux. Les ressources ordinaires comprennent :
i. les souscriptions au capital par les pays membres ;
ii. les revenus générés par les remboursements de prêts ;
iii. les fonds provenant d’emprunts contractés sur les marchés financiers internationaux ; et
iv. les autres revenus perçus par la Banque, par exemple auprès des bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux, ou les revenus de placements.
La BAD peut également constituer ou générer des fonds spéciaux, en vertu de l’article 8 de l’Accord portant création de la Banque. C’est en application de cette disposition qu’ont été constitués le FAD et le FSN en tant que principaux fonds spéciaux, respectivement en 1972 et en 1976. Depuis lors, la Banque a créé et gère plusieurs fonds spéciaux qui sont conformes à ses fins et ses fonctions. La décision d’ouvrir le capital de la Banque à la participation des pays non africains s’est avérée particulièrement bénéfique, aux plans de l’adhésion et de la structure du capital. Du fait de l’admission des membres non régionaux, le capital autorisé de la BAD est passé d’environ 2,9 milliards de dollars EU en 1982 à 6,3 milliards de dollars EU en 1983, puis à 22,3 milliards de dollars EU suite à une quatrième augmentation du capital (AGC-IV) de 200 % conclue au Caire en Égypte en juin 1987.
Une autre augmentation de 200 % du capital, la sixième (AGC-VI), décidée durant les Assemblées annuelles des Conseils des gouverneurs à Abidjan en mai 2010, a permis de tripler les ressources en capital de la Banque.
En conséquence, à la fin de décembre 2012, le capital autorisé de la BAD s’élevait à 66,98 milliards d’UC (103 milliards de dollars EU), tandis que le capital souscrit s’établissait à 65,25 milliards d’UC (100,2 milliards de dollars EU), dont la fraction libérée représentait 4,96 milliards d’UC (7,64 milliards de dollars EU). Soixante pour cent (60 %) du capital est souscrit par les pays membres régionaux et quarante pour cent (40 %) par les pays membres non régionaux. L’institution n’a jamais enregistré de perte ; au contraire elle a plutôt constamment accru ses réserves. Les principales agences internationales de notation attribuent régulièrement la note AAA à la BAD, ce qui témoigne de la solidité de sa situation financière.
Les ressources du FAD comprennent : i) les souscriptions des États participants, généralement tous les trois ans ; ii) la sous-cription de la Banque ; iii) les fonds générés par les opérations du Fonds ; iv) d’autres ressources reçues par le Fonds.


LeFaso.net
LeFaso.net © 2003-2023 LeFaso.net ne saurait être tenu responsable des contenus "articles" provenant des sites externes partenaires.
Droits de reproduction et de diffusion réservés