Accueil > ... > Forum 1159949

Eliminatoires du Mondial 2018 : Un bon nul pour le Burkina

5 septembre 2017, 11:13, par Kôrô Yamyélé

- Guogui, nagadef, maangui firek ! Waahou Guorgui, je connais ton pays, le Sénégal et du coup quand je suis allé dans certaines zones, j’ai regretté pourquoi j’ai connu ce pays si tard (je suis suffisamment âgé pour tenter l’aventure avec ma vieille femme et nous avons plein de petits-fils et d’arrières petits-fils). Guorgui, quand je suis allé à Sédhiou avant qu’elle ne soit région, et lorsque j’étais dans l’hôtel ’’Palmiers’’ assis face au fleuve Gambi, regardant un piroguier qui glissait doucement sur l’eau avec sa pirogue, je me suis mis à rêver et j’ai eu le regret de connaitre très tard ton pays où j’aurai dû aller très tôt. Pour payer une miche de pain là-bas, on dit au vendeur : ’’Je veux un Kilo de pain’’. J’ai connu Kolda aves ses dibiteries ! Tout comme Tambacounda, Kaolack, Kebemer, Lougha que j’ai fréquentés. Et mêmes les villes Saintes comme Touba et Tivaouane. J’ai passé d’agréables moments à Thiès puis j’ai piqué à Ndioum en passant par Saint-Louis, Richard-Toll tout en longeant le fleuve Sénégal et j’admirais les rizières, les tas d’oignon et de tomates, etc.

Mon frère Guorgui, j’ai pu passer de bon moments à la Petite Côte où il commence à faire frais à partir de 16h comme en France. Voilà un coin où tous les vieux blancs pleins de sous aux as, et en manque de fraîcheur et d’un peu d’humour viennent payer des villas pour y passer leurs vieux jours. Je n’oublie pas du tout l’Île de Gorée où j’ai séjourné et visité la maison des esclaves et aussi l’Église où on purifiait les âmes des nègres avant de les envoyer en Europe ou aux Amériques. Une fois à mon retour, entre Thiès et Dakar, j’ai pu voir des femmes sénégalaises qui y vendaient des grosses mangues comme ici à Bobo-Dioulasso. J’ai pu aussi humer l’odeur pestilentielle des poissons en décomposition le long de la mer dans le village de Joal. Je me rappel aussi de Ziguinchor où les blancs sont pleins et en voie de vous retirer cette zone ! Beaucoup sont mariés aux belles femmes Diolas ou Wolofs aux teints noir d’ébène avec aussi les gencives bien noires commes les aiment les nègres. Elles savent cajoler les hommes et ont des encens et parfums de tout genre pour celà, pour préparer l’environnement de la chambre une fois la nuit tombée. J’ai connu Rufisque où on fabrique les pastille Valda dans l’usine Valdafrique. Mais Rufisque est aussi un poubelle à ciel ouvert, une ville-poubelle car très sale. Je connais aussi le quartier populaire Pikine à l’entrée de Dakar. A Pikine gare à un véhicule de transport Ndiaga Ndiaye, véritables cercueils roulants qui fait un accident. C’est simple ! Le chauffeur saute du véhicule, prend ses jambes à son cou et disparait dans ce quartier populeux, abandonnant les passagers, et les populations incendient immédiatement le véhicule. Eh ! Guorgui ! J’ai aimé ton pays !

Mais, parent et frère Guorgui, pour tout couronner, j’ai mangé du bon poisson braisé au bord de la mer à Dakar vers la circulaire que vous appelez VDN ou ’’Voie du Du Nord’’ et je t’assure que c’est plus succulent que le local d’ici. Je n’oublie pas le tchiep djen, le tchiep yop, le soupou-kandja, etc.

Bon sang de bon sang Guorgui, j’allais oublier les scènes de lutte auxquelles j’ai assisté. Des lutteurs, véritables montagnes de muscles et armoires à glaces s’affrontaient après des coups de poings mortels pour un non initié. Ils s’entremêlaient les jambes et les bras après s’être mutuellement mystifiés avec des outils cabalistiques autour des bras, des jambes et sur les têtes. Ils s’affrontaient violemment jusqu’à ce qu’un morde la poussière et sort du théâtre de lutte sous les huées des spectateurs.

Evidemment que je pense aussi aux ’’Gazelles’’ sénégalaises qui se déhanchent en dansant le Mbalam de sorte que vous restez muets et hypnotisés devant leurs prouesses. Je pense biensûr à bière fraîche la Gazelle que nous buvions cachés et que nous drapions de papiers journal dans des maquis cachés de Dakar (pour ne pas frustrer les musulmans, nous disait-on). J’ai pu aussi déguster dans les hôtels, du bon Wiskhy et aussi du Pastis aux glaçons en guise d’appéritif vers 11h avant d’affronter un repas pantagruélique !

Guorgui, je pense aussi au marché Sandaga où on payait d’excellents bazins chez les libanais. Sandaga n’est pas en wolof mais c’est du moré burkinabè. Celà signifie en moré ’’Le marché des étrangers’’ car ce sont les étrangers qui le fréquentaient le plus au départ, Dakar étant une ville cosmopolite et première capitale de l’AOF.

CONCLUSION : Haaaaaa...!!! Guorgui j’ai passé de mons moments dans ton pays et j’ai mis à profit mon séjour pour visiter du pays quand j’y étais Professeur de Mathématiques dans cet Institut de renommée d’enseignement de Mathématiques Appliquées, justement à la Petite Côtes. Seules les étudiants crèmes des crèmes entraient dans cet Institut. Les cancres n’y ont pas leurs places sauf admirer de loin le Centre.

Par Kôrô Yamyélé


LeFaso.net
LeFaso.net © 2003-2023 LeFaso.net ne saurait être tenu responsable des contenus "articles" provenant des sites externes partenaires.
Droits de reproduction et de diffusion réservés